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Sur ses terreaux, Florentaise fait pousser de nouveaux engagements environnementaux
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Sur ses terreaux, Florentaise fait pousser de nouveaux engagements environnementaux

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Engagé dans une démarche de réduction de son empreinte carbone depuis 2009, Florentaise à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique) investit dans deux lignes de conditionnement pour substituer une partie de ses sacs plastiques par des emballages papiers. La PME dont les terreaux se vendent dans le monde entier, conjugue forte croissance et préservation de l’environnement.

Jean-Pascal Chupin, PDG de Florentaise et sa fille Chloé Chupin, vice-présidente. Tous deux ont engagé l’entreprise dans une démarche de réduction de ses émissions carbone — Photo : Cyril Raineau

Acteur mondial avec vingt-quatre sites dont douze à l’étranger, l’entreprise Florentaise se préoccupe de la préservation de la planète. La société familiale de 338 collaborateurs dont le siège se situe à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique), produisant et commercialisant des terreaux, fertilisants et éléments de paillages, est parvenue à réduire son empreinte carbone de 44 % depuis 2009. C’est cette année-là que son premier bilan avait été calculé.

Acquisition de sites pour limiter les distances de livraison, création d’un terreau neutre en carbone, lancement d’un substitut à la tourbe (une matière non renouvelable) plus respectueux de l’environnement : autant d’initiatives qui ont contribué à ce résultat. "Je suis persuadé que toute entreprise qui ne sera pas neutre en émission carbone sera amenée à disparaître", estime le président de la PME Jean-Pascal Chupin.

Cap désormais sur 2030 pour Florentaise et vers une diminution de 56 % de ses émissions de CO2. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise va peu à peu remplacer les sacs plastiques à usage unique par des sacs papiers biodégradables et recyclables. Un enjeu majeur, le conditionnement plastique représentant 13 % de l’empreinte carbone de Florentaise.

Deux nouvelles lignes de conditionnement

Première étape : alors que 15 millions de sacs en polyéthylène sont commercialisés par l’entreprise sur le marché français, soit 900 tonnes de films plastiques utilisés, en remplacer 2 millions par des emballages papiers à l’horizon 2024. Alors que l’entreprise dispose de 30 lignes de conditionnement, elle a investi 2,3 millions d’euros dans deux nouvelles lignes d’ensachage et de palettisation des terreaux, compactés dans des sacs papiers de 6 à 70 litres. L’une se situe à Saint-Mars-du-Désert, l’autre en Ardèche. L’Ademe, dans le cadre du plan France Relance, a apporté un soutien financier au projet à hauteur de 35 %, soit 680 000 euros. Dix emplois accompagneront ce nouveau développement.

Florentaise possède à ce jour trente lignes de conditionnement — Photo : Cyril Raineau

Avoir recours à des sacs en papier est "deux fois plus cher que le plastique", observe Jean-Pascal Chupin. L’engagement vertueux de l’entreprise est toutefois conforté par le comportement des consommateurs puisque il existe désormais un "plastique bashing" de la part des clients, assure la fille du dirigeant et vice-présidente de l’entreprise Chloé Chupin.

Les confinements ont bénéficié à la PME

Cet investissement intervient dans un contexte de forte croissance pour la PME qui commercialise 1,4 million de m3 de ses produits chaque année, dont 50 % à l’export. Entre 2020, année du Covid et 2021 où ses effets ont perduré et notamment les confinements, le chiffre d’affaires de la PME a été catapulté de 57 millions d’euros à 78 millions d’euros. Les consommateurs se sont davantage occupés de leur jardin.

Environ 65 % des produits sont vendus auprès du grand public, 35 % à destination des professionnels (horticulteurs, maraîchers, paysagistes…) "40 % de ce que nous vendons aujourd’hui n’existaient pas il y a cinq ans", remarque le PDG. Florentaise dispose d’un pôle R & D composé de neuf ingénieurs horticoles-agronomes testant et développant des innovations grâce à 2 000 m² de serre en verre et de 5 000 m² de tunnels à Saint-Mars-du-Désert. L’entreprise revendique 13 brevets déposés depuis 2000.

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