STX France : Macron veut revoir le pacte d'actionnaires
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STX France : Macron veut revoir le pacte d'actionnaires

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CONSTRUCTION NAVALe Le chef de l'État a annoncé vouloir revoir le pacte d'actionnaires avec Fincantieri concernant la reprise des chantiers de Saint-Nazaire.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Je me réjouis d'un rapprochement industriel entre STX France et Fincantieri qui matérialise la force de l'Europe et je veux que ce partenariat entre la France et l'Italie puisse se consolider. Mais je souhaite que les équilibres de principe puissent être revus. J'ai demandé au ministre de l'Économie de renégocier des équilibres pour qu'ils garantissent notre souveraineté industrielle et l'emploi à Saint-Nazaire », a déclaré le président de la République lors de l'inauguration du paquebot géant MSC Meraviglia, à Saint-Nazaire, le 31 mai. Emmanuel Macron pose donc son droit de veto sur le contrat signé il y a quelques semaines avec l'italien Fincantieri, comme l'y autorise le pacte d'actionnaires.




Les armateurs MSC et RCCL entreront-ils au capital ?

Quel scénario sera donc privilégié par l'État français, actionnaire de STX France à hauteur de 33 % ? Le plus probable est qu'il décide d'écarter la fondation italienne CR Trieste, jugé trop proche de Fincantieri, ce qui permettrait au gouvernement de limiter les pouvoirs du constructeur italien qui resterait minoritaire avec 48 %. Les armateurs RCCL et MSC, qui ont déjà manifesté leur volonté de rentrer au capital des chantiers navals, pourraient prendre la place de l'investisseur italien. Le constructeur militaire DCNS, lui, serait toujours présent au capital à hauteur de 12 %.




Une dizaine d'entreprises locales prêtes à y aller

La solution contenterait Bruno Retailleau, président LR du Conseil régional des Pays de la Loire, qui demandait au Président de revenir sur le pacte signé le 12 avril dernier. Bruno Retailleau milite aussi pour intégrer dans le pacte un groupe d'une dizaine d'entreprises locales. Depuis jeudi 22 juin, un pool d'une dizaine d'entreprises ligériennes guidée par Bruno Hug de Larauze, le patron du logisticien Idéa, est candidat à une prise de participation minoritaire dans les chantiers navals de Saint-Nazaire. « J'ai demandé au ministre de l'Économie Bruno Lemaire d'accueillir cette proposition de manière favorable et de recevoir très rapidement les représentants de ce pool d'industriels afin que puissent être définis, avec eux, les contours et les conditions de leur participation au capital de STX France », indique le président de Région. Dans le même temps, Bruno Retailleau signale également que « l'ouverture du capital aux salariés des chantiers navals est une solution qui me semble aller dans le bon sens. » D'après le chef de l'exécutif régional, « ce scénario alternatif, tout en laissant le pilotage industriel à Fincantieri, a l'avantage de ne pas placer ce groupe italien en situation majoritaire (...) ».



A.D.

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