Il ne chasse pas des têtes mais des postes pour des développeurs exigeants en quête de sens. C’est un cabinet de recrutement d’un nouveau genre qui vient de naître à Nantes. Centré sur les métiers de l’informatique pour le moment, Soyü ne publie pas les offres d’emploi des entreprises, il se concentre sur la demande des développeurs informatiques, ce profil tellement recherché qu’aujourd’hui les candidats reçoivent tous les jours des appels d’entreprises sans même avoir postulé. Et pour cause, selon l’Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise), 75 % des entreprises du numérique estiment que le secteur est en pénurie de main-d’œuvre dans la région nantaise.
« Nous nous intéressons aux candidats qui ont un profil sénior », explique Arnaud Goüin, l’un des associés fondateurs qui a été recruteur IT pour un grand cabinet avant de devenir commercial grand compte dans le digital puis en ESN. C’est là qu’il a rencontré son associé Ludovic Trellu. Tous deux étaient notamment chargés de développer l’activité IT de l’entreprise. Ils constatent alors « qu’il manque une offre sur ce marché », où les entreprises travaillent plus qu’ailleurs la marque employeur et qui ne savent plus quoi faire pour attirer les meilleurs talents.
En mode décontracté
Soyü se propose d’être en quelque sorte l’agent de ces développeurs. Le premier rendez-vous se déroule dans un salon et non pas à une table de bureau. En mode décontracté. « Il ne s’agit pas d’un entretien mais d’une conversation d’1 h 30 dans nos locaux à Talensac, sans CV, en sweat et baskets. On passe un moment à échanger avec le candidat pour bien comprendre ses aspirations, son état d’esprit, ses valeurs, et le type d’entreprises qu’ils recherchent pour s’épanouir », explique Ludovic Trellu. En fonction de ses réponses, Soyü l’oriente vers les entreprises qu’ils ont d’abord détectées, analysées.
Leur modèle économique reste le même qu’un cabinet de recrutement classique. Ce sont les entreprises qui rémunèrent Soyü pour trouver les profils qu’elles recherchent, « car on leur présente une ressource qui est en parfaite adéquation avec leurs valeurs et qui n’est pas visible sur le marché », explique Arnaud Goüin. Les deux associés ont aujourd’hui rencontré plus d’une dizaine de candidats, trois semaines après avoir lancé la structure.
