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Shopopop lève 2 millions d'euros pour se déployer en France
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Shopopop lève 2 millions d'euros pour se déployer en France

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La start-up nantaise Shopopop, qui a développé un service collaboratif de livraison de courses entre voisins, a bouclé un tour de table à 2 millions d'euros. Il doit lui permettre de se déployer dans toute la France d'ici à deux ans et de renforcer ses effectifs.

Le service de livraison de courses entre particuliers Shopopop accélère. Après avoir levé 500 000 euros début 2018, la start-up nantaise vient de boucler un nouveau tour de table de 2 M€ auprès de Go Capital et de West Web Valley. Ses investisseurs historiques, la société d’investissement ligérienne Bamboo et Pays de la Loire Participations, ont par ailleurs réinvesti dans l’entreprise, ainsi qu’un chef d’entreprise nantais. « Avec cette levée de fonds nous allons déployer notre service à l’échelle nationale dans les deux ans et accompagner le développement de l’entreprise par des recrutements », indique Yohan Ricaut, cofondateur de Shopopop avec Antoine Cheul.

Atteindre la rentabilité d'ici à 2020

Pour l’heure, la société fondée en 2016 a implanté son service de livraison collaborative dans une vingtaine de villes en France et se développe au rythme de 4 à 5 ouvertures par mois. Shopopop, qui emploie actuellement 25 salariés, doit embaucher des commerciaux à Lille et à Nancy, villes dans lesquelles elle va s’installer d’ici la fin de l’année. Des embauches sont également prévues pour étoffer les services technique et client. Les effectifs devraient ainsi être portés à 40 salariés d'ici 2020 pour lui permettre d’assurer ses 30 000 livraisons mensuelles, via une communauté de 30 000 inscrits, parmi lesquels 10 000 livreurs occasionnels. « Ces nouveaux moyens vont nous permettre d’aller chercher une traction et une rentabilité accrues dans un contexte de forte croissance », analyse Yoann Ricaut.

Car si Shopopop fait état d’une croissance de 430 % de son chiffre d'affaires en 2018 - sans en révéler le montant -, la société n’est pas encore rentable. Grâce à un modèle économique désormais éprouvé, elle pense l'être d'ici à 2020. « Nous nous rémunérons avec une commission de 20 % sur le montant de chaque livraison et un abonnement mensuel payé par les magasins en fonction du volume de livraison. Notre axe de développement commercial prioritaire reste les enseignes de distribution alimentaire », détaille Johan Ricaut.

Jouer sur le local

Dans cette ligne, Shopopop a récemment conclu d’importants partenariats avec trois grandes enseignes : Intermarché, Système U et E.Leclerc. « Nous avons mis en place un accord avec la SCA Ouest : six magasins E.Leclerc (Nantes Rezé Océane, Nantes Basse-Goulaine, Pornic, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Guérande et Pleumeleuc) vont ouvrir un service de livraison à leurs clients en s’appuyant sur notre service qui sera intégré au parcours d’achat », annonce Johan Ricaut.

Shopopop ne s’interdit pas pour autant de collaborer avec des enseignes telles que Decathlon ou Éram, des fleuristes ou encore des entreprises livrant des paniers à domicile comme Kerbio à Nantes ou La Ruche qui dit oui dans plusieurs villes. « Nous offrons aux commerçants ayant un magasin physique une alternative à Amazon en leur donnant, grâce à notre service de livraison, la possibilité d’être aussi performants. Nous jouons sur le local », martèle Yohan Ricaut, dont l’ambition est cependant de dépasser les frontières en créant « une ETI européenne ».

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