Sercel : L'équipementier veut supprimer 74 postes à Nantes
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Sercel : L'équipementier veut supprimer 74 postes à Nantes

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Biens d'équipement Victime de la chute des cours du brut, Sercel, leader mondial des équipements pour l'exploration pétrolière, réduit la voilure et ses effectifs.
— Photo : Le Journal des Entreprises

La chute des prix du pétrole ne fait pas que des heureux. Après des années de croissance à deux chiffres et de marges élevées, le groupe Sercel, leader mondial des équipements pour l'exploration pétrolière, est confronté, depuis 2013, à l'arrêt brutal de l'exploration pétrolière, lié à la chute du cours du baril. Malgré une activité cyclique, l'entreprise avait jusqu'alors toujours réussi à éviter les plans sociaux. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Employant 2.000 salariés dans le monde, dont 900 en France, le groupe dirigé par Pascal Rouiller se voit contraint de réduire la voilure. Il a annoncé un plan de 112 suppressions d'emplois sur ses six sites français. Carquefou, où travaillent 600 salariés de la société, est concerné à hauteur de 74 postes. Siège du groupe, le site nantais abrite un important centre de R & D, les services supports et la production de capteurs sismiques.




Débrayage

En réaction à l'annonce de ces mesures, la CFDT et la CGT ont organisé un débrayage de deux heures sur l'ensemble des sites français du groupe, le 22 décembre dernier. Selon les organisations syndicales, le mouvement a été largement suivi. « Nous voulions manifester notre mécontentement par rapport à ce que propose la direction, qui n'est clairement pas suffisant. Notre objectif est d'éviter les licenciements secs ou contraints et de limiter la casse au niveau de la fermeture des sites », explique un délégué syndical CFDT nantais. En effet, le plan prévoit également la fermeture des sites des Ulis et de Toulon, dont les activités devraient être transférées respectivement à Saint-Gaudins et à Carquefou. Les syndicats plaident pour des mesures alternatives, comme le chômage partiel, en attendant que la conjoncture s'améliore.Sollicitée, la direction n'a quant à elle pas souhaité s'exprimer.




Pertes record

CGG, la maison mère de Sercel, a pour sa part annoncé une perte record de plus d'un milliard de dollars pour le seul troisième trimestre 2015. En 2014, elle avait réalisé un chiffre d'affaires de trois milliards de dollars. Après avoir réduit de plus de 25 % ses effectifs en deux ans, les ramenant à 7.600 salariés, le groupe français, dirigé par Jean-Georges Malcor, a également diminué de 18 à 5 navires sa flotte servant à acquérir des données sur le sous-sol marin.





Caroline Scribe



Sercel



(Carquefou) Dirigeant : Pascal Rouiller 600 salariés Tél. : 02 40 30 11 81 www.sercel.com

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