Royal Mer Bretagne : La dure réalité du made in France
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Royal Mer Bretagne : La dure réalité du made in France

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Textile Fabricant de vêtements marins basé à la Regrippière, Royal Mer Bretagne fait figure de résitant local dans le secteur du textile.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Consommer «made in France» pour maintenir l'industrie dans l'Hexagone. Cette thématique vient d'être saisie par plusieurs candidats à la prochaine présidentielle. «C'est bien que l'on s'en soucie aujourd'hui. J'espère surtout que ce n'est pas trop tard. Il existait 24 bonneteries dans le sud Loire à la fin des années 70, nous sommes une des dernières, voire la dernièreaujourd'hui», explique Patrick Morinière P-dg de Royal Mer Bretagne, troisième génération à la tête de cette entreprise textile familiale spécialisée dans la fabrication de vêtements marins moyen, haut de gamme.




Militantisme

L'entreprise basée à La Regrippière, près de Vallet, bataille au quotidien pour garder ses parts de marché. «Chez nous, c'est de la fabrication française alors que le made in France ne nécessite que quelques opérations réalisées en France. Et faire du textile en France, cela relève du militantisme. Mon objectif premier, c'est de préserver l'emploi et notre savoir-faire, malgré des marges compressées au maximum en raison de nos coûts de main-d'oeuvre par rapport aux autres pays», souligne Patrick Morinière. Royal Mer Bretagne réalise aujourd'hui 30% de son activité auprès des coopératives maritimes comme Comptoir de la Mer, grâce notamment à un fort partenariat avec leur centrale d'achats, Cecomer, basée à Couëron, et 70% auprès de détaillants multi-marques répartis sur la façade atlantique, soit un total de 280 points de vente. Également présente en Belgique, en Angleterre et au Canada, la marque ligérienne tente également de se développer à l'international vers l'Allemagne, les pays scandinaves et le Japon. «5 à 10% de notre chiffre d'affaires est réalisé à l'export. Sur ces marchés, le problème reste le même: c'est notre compétitivité», soupire le dirigeant. Malgré tout, Patrick Morinière et Royal Mer Bretagne bataillent au quotidien pour exister. «Cela aurait été facile pour nous aussi de délocaliser mais il en est hors de question. On s'accroche. On sort tous les ans de nouvelles collections, on conserve notre qualité de tricotage. Maintenant il faut éduquer le consommateur à l'achat français. C'est vital pour le tissu local».

Royal Mer Bretagne



(La Regrippière) P-dg: Patrick Morinière 79 salariés CA 2010: 4,3M€ 02 40 33 63 65

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