Qui sont les femmes qui font bouger l’économie dans l’Ouest ?
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Qui sont les femmes qui font bouger l’économie dans l’Ouest ?

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Les Trophées des « Femmes de l’économie » dans le Grand Ouest ont récompensé, le 17 avril à La Baule, des femmes qui contribuent au développement économique des Pays de la Loire et de la Bretagne. Parmi la cinquantaine de candidatures reçues par le jury, douze talents ont été mis à l’honneur à l’occasion de cette 7e édition organisée par le groupe Idecom en partenariat avec Le Journal des Entreprises.

— Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Elles travaillent avec des acteurs du BTP, dirigent un hôtel, une bagagerie, ont créé des applications mobiles ou travaillent dans les jeux vidéo. Elles sont implantées à Nantes, Saint-Nazaire, La-Roche-sur-Yon mais aussi en Côtes-d’Armor. Douze manageuses du Grand Ouest ont été récompensées cette année par les Trophées des Femmes de l’économie, organisés par le groupe Idecom en partenariat avec Le Journal des Entreprises.

Un événement qui s'est ouvert avec une conférence de Sandrine Charpentier, fondatrice de l'association Femmes du Digital Ouest, créatrice de la start-up sociale Digitaly et dirigeante de l'antenne nantaise du réseau d'incubateurs de start-up 1Kubator. « Les ambitions des femmes sont systématiquement trop raisonnables. Souvent, elles minimisent leurs objectifs, n’imaginent pas leur entreprise prendre trop d’ampleur », explique celle qui côtoie au quotidien des entrepreneuses.

Christelle Riou, « Femme dirigeante »

C’est Christelle Riou qui a été désignée Lauréate du prix Femme dirigeante du Grand Ouest cette année. La directrice générale de Côtes d’Armor Habitat (162 salariés) a construit de solides fondations pour l’avenir de son entreprise, considérée comme le premier bailleur social du département des Côtes-d’Armor. Malgré un contexte économique délicat actuellement pour les acteurs du logement social, Côtes d’Armor Habitat poursuit ses investissements à hauteur de 150 millions d’euros cette année.

La dirigeante bretonne devance Aurélie Rousseau, directrice générale de TVR, chaine d’information locale basée à Rennes. En faisant aussi évoluer la politique commerciale du média, elle a permis à TVR de retrouver l’équilibre financier. A son arrivée, Aurélie Rousseau a adopté un management plus souple, permettant à chacun de mieux gérer son emploi du temps.

Ces deux dirigeantes ont été primées pour leur façon de manager. Les femmes auraient-elles une manière de diriger leurs équipes différente des hommes ? C’est ce que pense Sophie Pineau, la marraine de cette édition 2018 des Femmes de l’économie, et présidente de Getex, groupe vendéen spécialisé dans la confection de luxe, les vêtements militaires et administratifs et les toiles industrielles. « Oui, les femmes ont une écoute différente. Pour ma part, j’ai toujours dit que j’avais une approche très matriarcale du management », indique la dirigeante vendéenne.

Priscilia Nogues, « Femme digitale »

Elle est à la tête d’une jeune entreprise digitale qui a doublé son chiffre d’affaires en un an (220 000 € de CA en 2017). Priscilia Nogues est la PDG de We Craft Apps, une entreprise nantaise qui développe des applications digitales. Une femme qui réussit dans le secteur de la programmation informatique : voilà ce qui a plu aux 21 membres du jury des Femmes de l’économie.

Sophie Comte, elle, est à la tête de Dream&Achieve, une entreprise créée à la Roche-sur-Yon, plus connue pour le nom de l’application mobile qu’elle développe. Makidoo permet de scénariser et monter automatiquement les vidéos à partir d’un smartphone. Sophie Comte est finaliste de la catégorie « Femme digitale ».

Audrie Jordan, « Femme à l’international »

Elle a vendu pour la première fois, l’an dernier, à l’export la première bouée qui créé de l’électricité grâce à la houle et le soleil. Audrie Jordan est la directrice commerciale de Geps Techno, à Saint-Nazaire (8 salariés, 1,2 M€ de CA). Elle est la lauréate de la catégorie « Femme à l’international ».

Audrie Jordan vit le travail à l’international comme « une aventure ». « Le défi d'une carrière dans le commerce international correspond à des tempéraments de dépassement de soi, de curiosité et de respect des cultures. »

Katleen Evers termine deuxième de cette catégorie. Avec son entreprise 4Evers Games, elle participe notamment à la mise en vente et la distribution de jeux vidéo sur des plateformes telles que Steam ou Amazon. La gérante souhaite développer son activité au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine.

Laurence Hebting, « Femme de l’innovation sociale »

Directrice de l’hôtel Holiday inn Express à Saint-Nazaire, Laurence Hebting s’est distinguée pour sa réflexion autour de la notion de bien-être des clients, ainsi que des employés. « J’ai développé mon management sur ces deux axes, en privilégiant les aspects environnementaux et communauté locale », déclare la lauréate.

« Partie de zéro », Laurence Hebting a mené son équipe à l’obtention de plusieurs trophées venant récompenser le service client de son établissement, devant plus de 500 hôtels européens.

DRH de BCM Cosmétique, à Vitré (Ille-et-Vilaine), Blandine Dolle complète le podium. Spécialisée dans la sous-traitance de produits cosmétiques, BCM ne cesse de grandir depuis son implantation au début des années 80. La directrice des ressources humaines entend rendre les axes stratégiques visibles et accessibles à tous les salariés. « Nous voulons sortir du modèle qui sépare ceux qui savent et ceux qui font », explique-t-elle.

Céline Monnerie, « Femme chef d’entreprise »

Nominée en 2013 pour le prix de l’entreprise prometteuse avec Un point partout, la Nantaise Céline Monnerie est désormais lauréate 2018 en tant que femme chef d’entreprise. Spécialisée dans la broderie textile et la bagagerie, la réussite de son entreprise symbolise le parcours de sa gérante. Suite à la perte de deux clients, Céline Monnerie a su se renouveler et augmenter son résultat net, grâce à la restructuration complète de sa société.

C’est Soizic Chatelier qui occupe la seconde place dans cette catégorie. Fondatrice de l’agence Padam, elle fêtera les 10 ans de son entreprise l’an prochain. Spécialisée dans les relations aux médias et aux publics, l’agence travaille pour des secteurs d’activité variés dans la Grand Ouest. Efficacité et proximité sont les clés de la réussite de cette société, basée à Nantes depuis 2015.

Juliette Fontaine, « Femme chef d’entreprise prometteuse »

Juliette Fontaine est la grande gagnante de ce trophée. Directrice générale de Ker Juliette, elle a lancé sa crêperie qui conjugue traditionnel et fast food en septembre 2015. Elle dirige un restaurant à Nantes et un autre à Paris.

Deux autres ouvertures sont prévues pour 2018 et l’entreprise est passée de 280 000 à 500 000 € de CA entre 2016 et 2017.

Edita Rebours complète ce podium avec Edita Design. Cette entreprise développe et distribue des kits pédagogiques à destination des jeunes filles. Lancé en octobre 2017, le kit « premières règles » a pour but d’« aider ces jeunes filles à faire les bons choix pour leur santé et à se sentir femme ».

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