Le Journal des entreprises : 2,220 millions de visiteurs en 2016, 2,260 millions en 2017 quand on met en regard les 30 millions investis en 2017. Cette progression, quand bien même le record de fréquentation a été battu n'est-elle pas modeste au final ?
Nicolas de Villiers : Au Puy du Fou nous avons la chance d'avoir un modèle qui s'inscrit dans le temps long. Notre modèle est de proposer un loisir qui s'étale sur une, deux ou trois jours. Nous ne sommes pas dans une logique de chiffres, nous sommes indépendants. Nous attendons des résultats d'avoir les moyens de continuer ce que nous faisons. Nous battons notre record de fréquentation cette saison dans un contexte touristique français peu favorable là où d'autres ont beaucoup souffert. Nous sommes dans une année de conquête où de nouveaux visiteurs ont découvert le parc. Quant aux 30 millions d'investissement de 2017, c'est un investissement sur le temps long dont nous n'attendons pas une rentabilisation immédiate.
La billetterie est-elle encore une solution pour croître ?
Nicolas de Villiers : En 2018 (la saison démarrera le 6 prochain), nous allons avoir une saison plus longue de 25 jours, avec une ouverture notamment durant les vacances de la Toussaint ce qui portera le nombre de jours d'ouverture à 180. Nous sommes de plus en plus une destination touristique à part entière. Nous sommes leur objectif principal de visite. Dès lors nous avons des raisons de penser que plus de 50% des séjours au Puy du Fou dureront 2-3 jours. Nous avons également une stratégie de communication pour les pays frontaliers (Benelux, Angleterre, Espagne, notamment).
Combien investirez-vous pour l'année 2018 ?
Nicolas de Villiers : 2017 était une grosse année, nous avons investi 30 millions d'euros. Sur cette enveloppe la moitié était dédiée au seul hôtel de la Citadelle. De fait, on peut s'attendre à une enveloppe moins grande en 2018, nous sommes en train de réaliser les derniers arbitrages. Il y aura des nouveautés majeures et notamment un grand spectacle.
