Vendée
Prolaser investit pour exporter ses cartouches reconditionnées
Vendée # Industrie # International

Prolaser investit pour exporter ses cartouches reconditionnées

S'abonner

Le groupe vendéen Prolaser, spécialisé dans le reconditionnement des cartouches d’encre pour imprimante, investit dans une ligne de production automatisée pour répondre à une demande croissante en France mais aussi à l’export, où il veut conquérir de nouveaux marchés.

Prolaser a investi en 2019 dans une nouvelle usine qui devrait être agrandie en 2023 — Photo : PROLASER

Créé en 1999 et installé à La Boissière-des-Landes, en Vendée, le groupe Prolaser (200 salariés, 60 M€ de chiffre d’affaires) collecte chaque année, en France et en Europe, plus de dix millions de cartouches d’encre à têtes d’impression auxquelles il donne une seconde vie. Les cartouches remanufacturées sont ensuite commercialisées, sous ses propres marques, sous marque blanche ou sous la marque des fabricants (Canon, HP…), dans les grandes surfaces spécialisées (Office Dépôt, Bureau Vallée…) et chez les bureauticiens. Sur ce marché concurrentiel et mondialisé des consommables d’impression alternatifs, le groupe Prolaser mise sur le made in France pour se tailler une place en Europe. Un pari ambitieux sur un marché compliqué, comme l’explique Jean-Marc Aubineau, fondateur et PDG du groupe Prolaser : "Le marché est en voie de concentration et beaucoup d’acteurs disparaissent. Pourquoi ? Parce que les barrières à l’entrée sont importantes, les marques protégeant chaque cartouche par des puces et d’autres technologies pour empêcher leur réutilisation. C’est un marché dominé à 90 % par les producteurs asiatiques. Comme les marges sont faibles, il faut compenser par des volumes importants et de la productivité. Ce qui exige un outil industriel performant."

Ligne de production automatisée

C’est pourquoi, Prolaser, après s’être doté en 2019 d’une nouvelle usine de 6 000 m², qui devrait être agrandie en 2023, a investi un million d’euros en 2022 dans une nouvelle ligne de production automatisée.

En 2022, Prolaser a investi dans une ligne de production automatisée de cartouches recyclées — Photo : PROLASER

Outre l’augmentation des cadences, elle permet de transformer les cartouches jet d’encre à tête d’impression. "Notre réseau collecte en majorité des cartouches de petite capacité. Pour des raisons de rentabilité, nous revendons des cartouches recyclées de grande capacité. Extérieurement, ce sont les mêmes. Mais à l’intérieur, les fabricants insèrent des cloisons pour empêcher les recycleurs de les transformer facilement. C’est pourquoi, nous avons consacré plusieurs années à développer, cette ligne de production qui matérialise notre passage à l’ère industrielle", indique Jean-Marc Aubineau. De la même manière, Prolaser, appuyée sur son équipe interne, a développé des outils logistiques lui permettant de gagner en réactivité pour expédier, chaque année, dans des délais inférieurs resserrés, 1 500 commandes, allant du petit colis à la palette. "Nous avons le souci de maîtriser 100 % de notre chaîne de valeur, car le nerf de la guerre dans notre métier, c’est l’agilité", commente le dirigeant.

Export

Ces investissements doivent permettre à Prolaser de partir à la conquête des marchés européens. Le résultat des premières prospections est encourageant dans une conjoncture favorable. "Le télétravail a rebattu les cartes sur le marché de l’impression en développant l’utilisation à domicile de petites imprimantes à jet d’encre, au détriment de l’impression laser. Par ailleurs, les acheteurs européens se réorientent vers des fournisseurs de proximité. Nous avons désormais de quoi satisfaire cette demande à des prix aussi compétitifs que les Chinois, avec des délais de livraison très réduits et avec une bien meilleure empreinte carbone", argumente Jean-Marc Aubineau.

Vendée # Industrie # Banque # International # Investissement # RSE
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise PROLASER