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PRB : Jean-Jacques Laurent prépare l'avenir de l'entreprise
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PRB : Jean-Jacques Laurent prépare l'avenir de l'entreprise

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Le patron de l'entreprise installée à La Mothe-Achard envisage dès à présent l'avenir en intégrant sa fille auprès de lui comme attachée de direction.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« Je procède comme mon père a fait avec moi, explique Jean-Jacques Laurent, P-dg du groupe PRB qui fabrique des produits du bâtiment. À 52 ans le patron vendéen a encore de belles années devant lui, mais il a anticipé. Sa fille Cécilia, 22 ans, occupe une extrémité du même bureau que lui. « Je l'ai embauchée comme attachée de direction pour qu'elle se familiarise avec l'entreprise et qu'elle apprenne petit à petit. »

Conjoncture bloquée

Chez PRB on aime le bateau et tenir la barre n'est pas toujours facile. Quand on interroge Jean-Jacques Laurent sur la conjoncture compliquée dans le bâtiment, il concède qu'« il ne faut pas s'énerver. On sent un frémissement, mais c'est une année d'élections et elles ne sont généralement pas très favorables ». D'après lui, aujourd'hui, « la politique influence moins qu'avant », mais il ne peut que constater le gel des projets immobiliers et de construction durant cette période. « Notre fonds de commerce, c'est la construction neuve. » 2017 sera d'ailleurs une année calme du point de vue des investissements de l'entreprise. L'entreprise va ouvrir un dépôt de 800 m² à Béziers (Hérault), son 26e. Montant de la facture : un million d'euros. « Mais il ne faut pas oublier que l'entretien de nos unités de production coûte aussi 1,5 million d'euros. » Il y a deux ans, l'entreprise vendéenne avait investi 15 millions dans la construction d'un entrepôt dédié à la logistique et une unité de production de polystyrène. « Ces investissements nous ont permis de ne pas régresser », analyse le dirigeant. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a même augmenté : il était de 185 millions d'euros en 2015, il devrait être de 196 millions. Sa stratégie : investir quand le marché est faible. « J'ai recruté 20 commerciaux depuis 2008. Il faut recruter en temps de crise, quand le marché reprend, on a les hommes et les outils déjà en place. Il faut anticiper. » L'entreprise compte aujourd'hui 550 salariés, soit 30 ou 40 de plus que l'année précédente.

Vendée Globe

Avec un voilier du Vendée Globe à son nom, l'entreprise est très impliquée dans la voile avec son skipper Vincent Riou. « Pour gagner le Vendée Globe, il faut un bateau neuf à foil. C'est trop cher pour qu'on parte seul. L'exemple à suivre, c'est Saint-Michel Virbac, le bateau est très bien fait pour qu'on voie les deux marques tout le temps. Si un partenaire veut se lancer avec nous... Après ça dépendra aussi si Vincent Riou veut repartir avec nous. Mais sinon on ira quand même, le Vendée Globe c'est notre axe de communication, ça nous correspond bien ». Ironie du sort, le lendemain de l'entretien, le skipper maison était contraint à l'abandon après un problème de quille à la suite d'une collision avec un objet. « L'abandon de Vincent est évidemment une déception immense. Il a réalisé une course incroyable depuis le départ des Sables-d'Olonne face aux bateaux de nouvelle génération. Il nous a fait rêver. Toute l'entreprise le suivait et l'accompagnait avec passion. Malheureusement, c'est une nouvelle fois un OFNI qui lui barre la route. Nous avons déjà connu cela, il y a quatre ans. C'est difficile d'accepter cette loi des séries », a déclaré le patron vendéen.

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