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Pourquoi Someva emmène ses salariés au musée pour recruter
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Pourquoi Someva emmène ses salariés au musée pour recruter

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Emmener ses salariés au Musée d'Art de Nantes pour remédier à ses difficultés de recrutement, telle est la démarche originale mise en oeuvre par la société de menuiserie Someva, implantée à Vallet, en Loire-Atlantique. Explications.

Fabrice Brangeon (à gauche), dirigeant de Someva, a emmené une dizaine de ses salariés au Musée d'Art de Nantes — Photo : Someva

C’est un groupe inhabituel qui parcourt les salles du Musée d’Art de Nantes en ce mercredi de novembre. Fabrice Brangeon, PDG de Someva (société de menuiserie valletaise), basée à Vallet (Loire-Atlantique), a donné rendez-vous à une dizaine de ses salariés, chefs d’équipe et chefs de production, au sein de l'établissement culturel récemment rénové. Au programme, trois heures de visite libre à travers les salles du musée, loin des ateliers de Vallet, où la PME (71 salariés, 8,6 M€ de CA) conçoit et fabrique des mobiliers présentoirs pour la grande distribution et les commerces spécialisés.

Rendez-vous en Terre inconnue

Pourquoi une telle initiative ? « Someva connaît une forte activité, avec 12 % de croissance et une dizaine de recrutements en 2018. Mais nous avons des problèmes d’embauche. Nous avons dû refuser du travail faute de main-d’œuvre. Sur un atelier de 45 personnes, nous employons une dizaine d’intérimaires, mais il est difficile de les garder. De ce fait, ce sont toujours les mêmes salariés qui sont là depuis des années et aiment leur travail, qui font des efforts pour faire tourner l’entreprise. En leur fixant un rendez-vous en "terre inconnue" dans un lieu inhabituel, un jour de semaine, en plein cœur de l’année, sur les heures de travail, j’ai voulu leur montrer que j’étais attentif à leur bien-être, conscient de leurs efforts et donner une bonne image de l’entreprise », explique le dirigeant.

Du côté des salariés, l’effet surprise a joué à plein. La plupart pensaient partir visiter une autre entreprise pour découvrir des pratiques de prévention des troubles musculo-squelettiques. Aucun n’avait eu l’occasion de mettre les pieds au Musée d’Art. « Il s’agit de personnes ancrées dans leur territoire, en milieu rural. Les salariés ont l’habitude des soirées que nous organisons autour d’activités comme le karting ou de soirées avec de la musique. Là, ils ont été touchés par ce qu’ils ont vu. Nous renouvellerons ces sorties fondées sur le beau, à raison de deux fois par an. Il faut conserver leur caractère exceptionnel », indique Fabrice Brangeon.

Développer la marque employeur

Le dirigeant espère par ailleurs que sa démarche contribuera à développer sa marque employeur, dont les salariés sont le premier vecteur, pour réussir à recruter plus facilement. La PME, qui est passée de 51 à 71 salariés en deux ans, voudrait recruter encore une dizaine de nouveaux collaborateurs en 2019.

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