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Pourquoi Docuworld ouvre ses bornes de recharge électrique au public
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Pourquoi Docuworld ouvre ses bornes de recharge électrique au public

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La PME de Sainte-Luce est la première du grand ouest a ouvrir ses bornes de recharge pour voitures électriques au public. Un choix de conviction pour l’imprimeur, plus qu’un calcul de rentabilité économique.

— Photo : Amandine Dubiez-JDE

Depuis quelques jours, des particuliers viennent faire le plein sur le parking de l’imprimeur Docuworld à Sainte-Luce-sur-Loire. Ils rechargent leur voiture électrique sur l’une des trois bornes de recharges et deux points de charge mises à disposition sur le site du siège social de l’imprimeur implanté aussi à Rennes, Angers et Boulogne Billancourt . « Je n’ai rien à y gagner, le site nantais est surtout un atelier industriel, il n’y a rien à vendre dans nos locaux pour les particuliers », indique Thierry Forges, PDG de Docuworld ( 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 60 salariés).

L’imprimeur n’est pas n’est pas non plus rémunéré en fonction du nombre de recharges effectuées. Pourquoi alors ouvrir ses bornes électriques au public? « Pour prendre notre part de responsabilité », répond simplement le PDG de cette PME certifiée ISO 14001 depuis 7 ans, très investie dans une démarche de RSE, qui récupère les eaux de pluie et chauffe les bureaux par géothermie. « On a toujours été ans cette dynamique là », ajoute Thierry Forges.

Une aide de l'Etat à hauteur de 20 à 30% de l'investissement

Pour l’imprimeur, le coût de l’opération, menée en partenariat avec Bouygues Energies Services et son fournisseur Schneider Electric ainsi que Renault Retail Group Nantes, est de l’ordre de 30.000 euros. L’idée est venue il y a un an, alors que l’imprimeur commence à équiper ses quatre commerciaux d’une voiture électrique. Un investissement qui lui coûte alors 15% plus cher que s’il avait choisi de racheter des véhicules thermiques. Mais le chef d’entreprise assume son choix.

Très sensible à la question de la transition énergétique, il se rend alors compte que la première aire de recharge est à Thouaré-sur-Loire. Trop loin pour ses équipes. Il se renseigne donc pour installer des bornes de recharge chez lui. « Grâce à l’association Orace, j’ai appris que l’on pouvait avoir des aides de l’Etat à hauteur de 20 à 30% de notre investissement, si l’on décidait d’ouvrir les bornes au public ». Un coup de pouce du gouvernement réservé aux entreprises installées en zone d’activité.

Prêt à donner des conseils

« Les collectivités ont la responsabilité d’installer des bornes de recharge en ville, les centres commerciaux décideront sans doute de le faire, en périphérie, mais qui en installera en zone industrielle ? », justifie le chef d’entreprise. Lui se dit prêt à donner des conseils à d’autres entreprises qui aimeraient faire pareil que lui. « Il y a désormais une aire de recharge à l’est de Nantes, cela serait bien qu’il y en ait une dans l’ouest », souffle Thierry Forges.

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