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Plutôt que la télé, Dronelis parie sur le BTP
Nantes # BTP

Plutôt que la télé, Dronelis parie sur le BTP

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Un appel d’offres national remporté pour un groupe énergétique français, un nouveau partenariat avec Point P et une entrée à son capital de Geo PLC : l’opérateur de drones nantais Dronelis, implanté aussi à Lyon et Bordeaux, se spécialise dans l’inspection de bâtiments et s’ancre dans l’Hexagone.

— Photo : Dronelis

Dans quelques mois, Dronelis fera le tour de France en drone. La PME nantaise survolera des villes de moins de 5 000 habitants, afin de détecter les pertes de chauffage et les déperditions thermiques des bâtiments. Opérateur de drones, Dronelis vient de remporter un appel d’offres national pour le compte d’un groupe énergétique français. Cet appel d’offres national remporté après plusieurs mois de tests a le goût de victoire pour la PME nantaise de 12 salariés créée en 2016. Elle prouve ainsi son assise nationale et son expertise sur l’inspection de bâtiments.

Cela fait maintenant deux ans que Dronelis s’est spécialisée dans l’inspection de bâtiments. Un premier partenariat avec le groupe Larivière l’avait amené à proposer un nouveau service d’inspection des toitures et à diversifier son offre. Jusqu’alors, la PME réalisait principalement des prises de vue pour des chaînes de télévision. Un marché de niche. Depuis, Dronelis a travaillé pour le compte de grands groupes industriels tels que Sanofi, Bouygues Construction ainsi que pour des bailleurs sociaux. Ses drones réalisent de la prise d’image de bâtiments avec modélisation 3D ou bien sont utilisés afin de pulvériser des produits destinés à entretenir les façades et les toitures. La PME nantaise a ainsi multiplié les partenariats avec les professionnels du bâtiment comme le fabricant de gouttières Hild ou Point P qui va proposer les services de Dronelis dans 100 agences. Pour ces acteurs du BTP, le drone devient un outil de travail comme un autre.

Un million d’euros levés en deux ans

Pour répondre à la demande croissante des clients, la PME fondée et dirigée par Guillaume Richard a développé une application de gestion, Dronelis Atlas, qui permet d’accéder à une « ortophotographie » qui rassemble, en une photo, des centaines de prises de vues modélisées en 3D, afin de pouvoir zoomer sur les moindres détails. Ces dernières années, la PME a fléché une grande partie de ses investissements pour assurer la mise au point de cet outil. Pour financer ses développements, Dronelis a levé un million d’euros en deux ans, auprès des entrepreneurs Charles Beigbeder et Philippe de Portzamparc, du réseau de business angels nantais Abab et, plus récemment, de l’entreprise Geo PLC.

Partenariat avec Geo PLC

Cette dernière entrée au capital pourrait faire décoller l’activité des drones. « Il y a de belles synergies commerciales à faire », assure Guillaume Richard, qui reste majoritaire au capital. Geo PLC (300 M€ de CA), société de services en efficacité énergétique, est en effet très présente auprès des bailleurs et des syndics de copropriété. Des profils qui intéressent Dronelis, qui compte bien leur proposer, en plus de ses habituelles prestations, un logiciel leur permettant d’accéder à tout moment aux informations collectées par drones.

Ayant vu le jour dans l’agglomération nantaise, Dronelis s’est depuis déployé à Bordeaux et à Lyon, où les équipes vont être renforcées. Il s’agit désormais de devenir un leader national, alors que le marché se structure et que des ETI comme le fabricant de drones Parrot commencent aussi à s’adresser aux professionnels, délaissant le secteur finalement pas si rentable des loisirs.

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