Le Journal des Entreprises : La Vendée est-elle une terre de mission pour la CGT ?
Philippe Martinez : Je ne connais aucune terre où il n'y a pas de place pour le syndicalisme et aucun territoire ne devrait être interdit à la CGT, nous sommes en République. En contrepartie, il faut que l'on soit à la hauteur des attentes des salariés. Je ne suis donc pas un missionnaire.
Qui soutiendrez-vous à l'élection présidentielle ?
P.M. : Nous ne soutenons personne. Nous avons plusieurs fois répété que nous sommes ouverts à des rencontres avec les candidats. Mais nous sommes étonnés que personne ne soit venus nous voir. Nous savons ce qu'il se passe sur le terrain. Nous avons des propositions pour des alternatives crédibles. Le problème c'est que ce sont les plus grandes entreprises qui font la pluie et le beau temps en France. Nous prônons les 32h et une hausse des salaires car on meurt du travail en ce moment et on meurt aussi de ne pas en avoir un. Tous les candidats parlent du travail mais comment peuvent-ils le faire sans s’adresser à la première centrale syndicale de France ?
Pierre Gattaz voulait voir le modèle vendéen reproduit partout qu'en pensez-vous ?
P.M. : Pierre Gattaz est le représentants des très grandes entreprises. Nous ne sommes pas contre un maillage industriel qui corresponde au territoire. Mais où est le million d'emplois qu'il avait promis ?
