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Obole Digitale numérise les quêtes et la collecte de dons
Nantes # Finance # Innovation

Obole Digitale numérise les quêtes et la collecte de dons

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C'est à un secteur de prime abord peu digitalisé que s'est attaqué Obole Digitale. La start-up nantaise s'est fait connaître en numérisant les quêtes du dimanche dans les paroisses, avant d'élargir ses services à la collecte de dons.

Romain Husson et Stanislas Billot de Lochner, dirigeants fondateurs d'Obole Digitale — Photo : Obole Digitale

Mettre les technologies digitales au service d’activités ultra-traditionnelles, comme la quête dans les églises, et plus largement la collecte de fonds, telle est la vocation d’Obole Digitale. Créée à Paris en 2016 par Stanislas Billot de Lochner et Romain, tous deux catholiques assumés et anciens de l’Essca, l’école de commerce d’Angers, l’entreprise s’est installée à Nantes en 2018, au moment où sa croissance s’est accélérée. Obole Digitale emploie aujourd’hui 18 salariés (14 à Nantes et 4 à Paris) et a atteint la rentabilité à l’automne 2019, sans toutefois faire état de son chiffre d’affaires. Enfin, la société a terminé l’année 2019 sur une levée de fonds de 327 000 euros auprès des réseaux de business angels Abab et Ouest Angels, ainsi que des business angels privés, « parmi lesquels de nombreux Nantais », soulignent Stanislas Billot de Lochner. Cette opération porte à 900 000 euros le montant total des fonds levés par Obole Digitale depuis sa création.

La tech au service du don

Ces ressources ont été affectées au développement d’outils de récolte de fonds, à commencer par l’application mobile pour faire la quête dans les églises. « Depuis un téléphone, elle permet aux fidèles de faire un don en ligne, mais aussi de suivre les actualités de leur paroisse ou encore les lectures du jour. Cette application est gratuite. Elle ne nous rapporte rien. Mais, en service dans 7 000 clochers aujourd’hui, elle a grandement contribué à notre notoriété », explique le dirigeant. L’application sert également de produit d’appel pour les autres outils de collecte proposés par Obole Digital : des paniers de quête sans contact et des bornes de dons, nommées Keto et assemblées par la jeune société. 500 de ces terminaux de ce type ont été déployés en 2019 dans des églises, des fondations, des musées, des halls d’entreprises récoltant des fonds pour des associations… « Nous livrons au client un outil clé en main qu’il n’a plus qu’à brancher. Notre modèle économique repose sur la location. Le montant varie en fonction de la durée d’engagement et de la taille de l’équipement. Nos produits permettent de faire passer le don moyen par donateur de 1 à 5 ou 6 euros », détaille le dirigeant, qui espère louer 1 500 terminaux en 2020.

Organisation d’événements et conseil

Pour compléter son offre et élargir ses sources de revenus, Obole Digitale facture parallèlement des prestations d’organisation et de conseil en événementiel. « Nous livrons des événements de collecte de fonds clé en main pour des associations, fondations… C’est nous qui pilotons tout de bout en bout. Nous pouvons également conseiller nos clients sur leur stratégie de levée de fonds. L’idée est de professionnaliser la démarche de collecte de dons et d’appliquer au monde de la philanthropie les méthodes des start-up », indique Stanislas Billot de Lochner. Organisatrice notamment de l’événement « La Nuit du bien commun », dont l'édition 2019 a permis de lever 1,1 millions d'euros pour soutenir 12 associations, Obole Digitale a collecté 8 millions d’euros de dons depuis sa création. Elle vise un objectif de 25 millions d’euros levés sur 2020 et 100 millions à terme.

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