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Nicolas Debon : « Nantes et Saint-Nazaire ciblent 250 entreprises dans le monde »
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Nicolas Debon : « Nantes et Saint-Nazaire ciblent 250 entreprises dans le monde »

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L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a élaboré une liste, gardée secrète, de 250 entreprises qu’elle voudrait attirer sur le territoire. 70 % d’entre elles sont étrangères. Objectif : attirer des locomotives dans le domaine du numérique, de la santé, de l'aéronautique, du nautisme et des industries culturelles. L’agence économique veut aussi accueillir plus d’événements professionnels internationaux. Interview de son directeur Nicolas Debon.

L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement a changé cette année de stratégie de prospection. Pour quelle raison ?

Nicolas Debon : Depuis le début de l’année, 62 nouvelles entreprises se sont implantées à Nantes ou Saint-Nazaire. Parmi elles, onze viennent de l’étranger, ce qui représente 20 % des nouveaux arrivants, contre 12 % les années précédentes. Parmi elles : le groupe britannique spécialiste du recouvrement Link Financial, Graftys Discovery, une entreprise de santé belge ou encore une agence de développeurs québécoise Osedea. L’an prochain, notre objectif est que 30 % des entreprises implantées viennent de l’étranger. Pour cela, nous avons affiné notre prospection. Dans chacun des domaines considérés comme clé par le territoire, c’est-à-dire la santé, le numérique, les industries culturelles et créatives, l’aéronautique, le nautisme, nous avons listé 50 noms d’entreprises que nous voudrions attirer. Nous avons réussi à convaincre quatre d’entre elles cette année. 70 % des entreprises ainsi listées sont étrangères. Toutes n’ont pas forcément de projets d’implantation en France mais c’est un travail de long terme que nous engageons. Le volume ne prime plus. Nous visons la qualité des implantations. Au sein de l’agence, nous comptons désormais 5 personnes dédiées entièrement à la prospection, qui comptent chacune une expérience à l’international.

Comment faites-vous pour convaincre ces entreprises étrangères ?

N.D : Nous avons une stratégie de chasse à géométrie variable selon les secteurs. La stratégie diffère selon le secteur. Pour la santé, nous ne visons pas des « big pharma » mais plutôt des entreprises en émergence qui pourrait être intéressées par le futur CHU. Pour cela, nous sommes présents sur les salons et les conventions d’offres. Pour le numérique, nous visons des entreprises qui ont une certaine notoriété et qui pourraient, par leur nom, attirer d’autres entreprises par la suite. Même objectif pour les industries créatives et culturelles, cela passe par du B to B. Pour convaincre les entreprises de s’implanter, nous les mettons en relation dans certains cas avec certains des ambassadeurs, qui peuvent être des entreprises du territoire. C’est ce qui a notamment convaincu Figaro Classified de venir à Nantes plutôt qu’à Bordeaux. Ils ont été agréablement surpris par le discours bienveillant et l’ouverture des entrepreneurs nantais. Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, peut aussi parler aux entreprises qui le souhaitent. Elle l’a fait auprès d’Airseas qui va s’implanter à Chantenay. Ce n’est pas du lobbying, cela sert simplement à rassurer certains qui auraient des interrogations.

Vous voulez aussi accueillir de plus en plus d’événements professionnels internationaux. Comment allez-vous faire ?

N.D : Nantes est à la 6e place des villes françaises (hors Paris 1er toutes catégories) avec 20 événements internationaux accueillis pour l’année 2018, derrière Paris (232), Lyon (42), Marseille-Aix (37), Toulouse (32), Bordeaux (26), Nice (25). Nous voulons monter en puissance sur ce sujet. Nous avons pour cela doublée l’équipe de prospection qui est passée de deux à quatre personnes.

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