Quel avenir pour la 5G à Nantes et dans certaines communes limitrophes ? La maire et présidente de la Métropole Johanna Rolland a annoncé le 7 décembre le lancement de la première étape d’un débat qui s’étalera jusqu’à début 2021. Le 10 décembre, un groupe de travail se réunit pour la première fois. Constitué d’une vingtaine de personnalités, il aura pour mission de définir les modalités et le périmètre de la deuxième étape, à savoir un débat associant les citoyens qui pourrait débuter fin janvier ou début février pour se terminer en mars. À cette période, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) devrait rendre son rapport sur les éventuels risques sur la santé de la 5G.
L'association Fing pilote le groupe de travail
Parmi les membres de ce groupe de travail qui rendra ses conclusions mi-janvier, se trouvent des représentants d’institutions comme le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), d’associations défenseurs de l’environnement mais aussi du monde économique local : CCI, Dirigeants Responsables de l’Ouest (DRO), la Cantine Numérique ou encore le pôle de compétitivité EMC2.
La Ville de Nantes a chargé l’association pour la Fondation d’un Internet Nouvelle Génération (Fing), un think tank dédié à la transformation numérique, de piloter ce groupe de travail. Lequel "ne sera pas porteur de positions", précise le représentant de la Fing Jean-Jacques Marchandise, pour bien souligner que ce seront les citoyens qui auront leur mot à dire sur la 5G lors du futur débat public.
Un moratoire le temps de la concertation
Johanna Rolland assure que les opérateurs téléphoniques ont accepté qu’un moratoire soit mis en place sur le déploiement de la 5G à Nantes le temps de la concertation publique. Et la maire de préciser les enjeux : "Le numérique est un moyen de réduire la fracture sociale et géographique, qui permet le développement économique et de l’emploi, l’innovation, mais ce qui compte est la société que l’on veut. Notre responsabilité est de construire une société numérique responsable."
Les villes de Bouguenais, Couëron et d’Orvault s’associent à ce débat. D’autres communes de la Métropole devraient s’y greffer mais leurs maires n’en ont pas encore fait état publiquement. Des villes telles que Rennes, Strasbourg ou Lille ont aussi lancé le débat sur la 5G selon des modalités qui leur sont propres. Le 20 novembre, Nice était la première ville française couverte par la cinquième génération de standards pour la téléphonie mobile.
