« Notre société a pour vocation d’aider les maisons d’édition à intégrer dans leurs contenus de l’accessibilité cognitive de façon à ce que les personnes en difficulté de lecture aient le même accès aux livres que les autres. Cette démarche passe par le numérique qui offre plus de possibilités que le papier », explique Nathalie Chappey, orthophoniste et présidente de Mobidys. Associée à Marion Berthaut, informaticienne et Jérôme Terrien, infographiste et maquettiste, elle a créé la société fin 2015. Ensemble, ils ont développé une technologie et des procédés permettant d’enrichir le contenu des livres numériques avec une douzaine de fonctionnalités d’aides à la lecture.
Aider les personnes en difficulté de lecture
« Nous nous adressons aux publics, de type dyslexiques, mais également à toutes les personnes en difficulté de lecture : apprenants lecteurs, personnes âgées…», précise la dirigeante. Dotée d’une bourse Frenchtech de 30 000 euros, soutenue par Bpifrance, Atlanpole et l’accélérateur Creative Care Factory d’Harmonie Mutuelle, Mobidys a créé un prototype et lancé fin 2015 une campagne de crowdfunding sur Ulule qui lui a permis de récolter 12 500 euros et de vérifier que son service répondait aux attentes des professionnels.
En mars 2016, la jeune pousse a sorti son premier livre « Ali Baba », créé de toutes pièces en interne et édité en propre. Pour autant, ce n’est pas ce modèle qu’entend suivre Mobidys. La société a signé avec Nathan Jeunesse pour quatre titres en co-édition. Plus récemment Nathan a décidé de créer une collection complète en accessibilité, intitulée Dyscool. « C’est le business model qui nous intéresse. Nous apportons notre concept et bénéficions de la force de frappe de la maison d’édition. Nous nous rémunérons par une commission de 30 % sur le prix du livre », avance Nathalie Chappey, qui indique avoir noué des contacts avec d’autres majors de l’édition.
Levée de fonds en cours
Lauréate de l’édition 2017 de Start West, Mobidys finalise actuellement une levée de fonds sur le montant de laquelle la dirigeante tient à rester discrète. La société a par ailleurs obtenu 130.000euros de prêts bancaires de la BPA et du CIC. « Nous visons un chiffre d’affaires d’1,3 million d’euros à cinq ans, avec une stratégie orientée à l’international », annonce Nathalie Chappey.
