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Mission Change veut aider les entreprises à décarboner leurs activités
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Mission Change veut aider les entreprises à décarboner leurs activités

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Une trentaine de PME et grands groupes des Pays de la Loire et d’Occitanie suivent le programme de l’association Mission Change pour décarboner leurs activités. La formule amène les entreprises à revoir leur stratégie.

Christiane Jenny et Caroline Jolly pilotent le programme Mission Change pour accompagner la décarbonation des activités des entreprises — Photo : JDE

Le groupe vendéen spécialiste de la construction de bâtiments Briand, la société nantaise de conseil en management Quaternaire, le géant mayennais de l’intérim Actual mais aussi les PME Vendée Façade, Duffau, Logicmax… Près de 30 entreprises, des Pays de la Loire et d’Occitanie, grands groupes ou PME, suivent un programme pour décarboner leurs activités. Elles sont accompagnées par l’association Mission Change, créée en 2018 par quatre entrepreneurs nantais et vendéens qui s’étaient rencontrés lors d’un voyage professionnel : Anne-Sophie Bourrigaud (Boss to Boss), Olivier Croix (Monroc), Olivier Tellier (Vupar) et Hervé Cartron (Le Phare).

"Ils se sont rendu compte qu’ils ne savaient pas comment faire pour agir pour le climat dans leur entreprise et qu’il n’y avait pas de méthode pour cela", raconte Caroline Jolly, ancienne directrice RSE du groupe Eram, co-créatrice du programme Mission Change. C’est elle qui accompagne les entreprises dans leurs changements avec Christiane Jenny, ancienne directrice marketing de l’aéroport Nantes-Atlantique.

Dix sessions pour apprendre à être plus vertueux

Le programme Mission Change commence par un diagnostic opéré grâce au logiciel développé par la PME nantaise Toovalu. Chaque entreprise réalise son bilan carbone. Elle est ensuite accompagnée pendant six mois, en dix sessions de 2h30 afin d’identifier les leviers de décarbonation et d’élaborer une feuille de route pour l'entreprise et ses collaborateurs. Covid oblige, tout s’est fait à distance. La formule a permis de réunir trois entreprises installées en Occitanie, où l’association se développe aussi.

"80 % de l’impact environnemental d’une entreprise, ce sont ses achats."

Le programme amène quelques entreprises à revoir totalement leur stratégie. "On est assez vite confronté au business model de l’entreprise", constate Caroline Jolly. "80 % de l’impact environnemental d’une entreprise, ce sont ses achats", observe Christiane Jenny. Les dirigeants doivent alors travailler sur les fournisseurs ou même sur la conception de leur produit. Quelques entreprises réfléchissent aussi à introduire des matières recyclées dans leur procédé de fabrication ou à travailler en boucle fermée.

Après avoir accompagné 20 entreprises pour sa première promotion en 2020, Mission Change a fait le choix d’en accueillir seulement une dizaine cette année. Elle paie chacune 5 000 euros pour la formation. L’association cherche encore son business model et envisage de faire appel aux collectivités pour l’aider dans sa mission. "Nous voulons que le coût reste accessible pour aider le plus grand nombre d’entreprises et agir vite pour le climat", plaide Caroline Jolly.

Pour agir encore plus efficacement, Mission Change ambitionne de faire travailler les entreprises par filière. "Elles peuvent avoir des enjeux communs sur l’innovation produit, le sourcing et travailler ensemble sur des sujets de recherche", appuie Caroline Jolly. C’est dans cette logique que Mission Change a présenté récemment ses activités aux industriels membres du pôle de compétitivité sur l'innovation dans l'industrie EMC2.

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