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Manitou et Système U partagent leurs expériences sur la data
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Manitou et Système U partagent leurs expériences sur la data

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Une centaine de DSI ou directeurs de l’innovation de Bretagne et Pays de la Loire se sont réunis lors d'un séminaire sur la donnée organisé par ADN Ouest pour parler de leur stratégie data. L’occasion pour les groupes Manitou, Système U ou BPCE de présenter leurs projets.

— Photo : ADN Ouest

Pendant une journée de séminaire organisé par ADN Ouest, une centaine de DSI ou directeurs de l'innovation de la région sont venus écouter les retours d'expérience de projet data mis en place chez Manitou, Système U, Banque Populaire ou encore le groupe breton d'Aucy.

Ainsi, Florian Robert, IT manager chez Manitou explique qu’il a commencé à équiper une centaine de matériels de manutention fabriqués à Ancenis pour récolter les données. Il a ensuite mis à disposition des salariés des dashboard ou tableaux de croisement de ces data. " Il y a vraiment un effet Waou quand les métiers visualisent les données", remarque-t-il. Le collaborateur peut ainsi croiser les millions de données récoltées et prédire les pannes, par exemple. " Il y a eu récemment un cas de panne au SAV. On a découvert qu'avec un dashboard, on aurait pu la prédire 15 jours avant qu'elle arrive ", explique-t-il. Petit à petit, les métiers prennent donc en main le sujet. "Elles mettent les mains dans le cambouis", résume-t-il.

Habituer les équipes à l'utilisation des data

Passer de la preuve du concept à la réalité, du logiciel à l'application métier, c'est aussi ce à quoi s'attellent le groupe BPCE, qui réunit la Banque populaire et la Caisse d'épargne mais aussi Système U. L'intégration dans le quotidien de l'entreprise prend du temps, même pour ces grands groupes qui travaillent chacun avec une équipe de 30 data stewart pilotés par un chief data officer. "Il faut y aller doucement, être dans l’acculturation avec les métiers ", constate Sindbad Bellili, big data manager au sein de U IRIS, l’entité de 400 salariés basée à Carquefou en charge de l’informatique du groupement U.

"L’idée est de repérer les signaux faibles que l'humain ne peut pas voir"

Avec son équipe, il a commencé par rassembler et croiser les données clients récoltés en magasin et en drive. Un trésor pour le marketing. Puis U Iris a mutualisé les données des 30 entrepôts de logistique. " Avant, chaque entrepôt avait un fichier Excel différent, ce qui générait des bugs", observe Nicolas Dupont, architecte data au sein de U Iris. Parallèlement, U Iris travaille sur la maintenance prédictive des caisses. "L’idée est de repérer les signaux faibles que l'humain ne peut pas voir", explique Sindbad Bellili.

La data, un projet encore coûteux pour les PME

Si le sujet de la data commence à être pris en main dans les grands groupes, les PME, elles, restent pour beaucoup encore en phase d'observation. C'est ce que remarque Jean-Pierre Moreau, président d’ADN Ouest et DSI au sein de la fonderie Bouhyer. " La data c’est essentiel, mais je ne sais pas si toutes les entreprises ont les moyens d’investir dans un data lake pour stocker leurs données ou de recruter un Chief Data Officer et des stewart data", s'interroge-t-il.

" Il y a des choses faciles à mettre en place", lui répond Mick Levy en table ronde. le directeur de l'innovation pour Business & Decision, milite "pour que les données fassent partie de l’actif de l’entreprise". Lui conseille aux PME de commencer par réaliser des prédictions des ventes. "Il suffit de prendre les chiffres des années passées et de les croiser avec d'autres données comme la météo ou les chiffres Insee...Je connais un dirigeant qui a revu toute sa stratégie après l'avoir testé".

" De toute façon, les PME n'ont pas le choix de se lancer dans la data. L'avenir c'est l'intelligence artificielle, et sans data pas d'IA", conclut Franz Jarry, délégué général d'ADN Ouest.

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