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Malgré un contexte hors normes, les organisateurs du Vendée Globe satisfaits du bilan
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Malgré un contexte hors normes, les organisateurs du Vendée Globe satisfaits du bilan

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Alors que le dernier skipper a franchi la ligne d’arrivée de son tour du monde à la voile le 5 mars, les organisateurs du Vendée Globe dressent un bilan record en termes de couverture médiatique.

Si la course a rempli toutes ses promesses, le village a dû lui fermer prématurément — Photo : AL - DPPI - Jean-Marie Liot / DPPI - Jean-Marie Liot

Symbole d’une édition hors norme, c’est un président-organisateur masqué qui a dressé le bilan, lundi 15 mars, du Vendée Globe 2020-2021. Yves Auvinet, à la tête de l’autorité organisatrice, la Société anonyme d’économie mixte (SAEM) associant le Département de la Vendée, la Ville des Sables d’Olonne, la Région des Pays de la Loire et 32 entreprises vendéennes, a d’ailleurs d’emblée souligné "qu’avec le contexte sanitaire et l’ensemble des contraintes qui y étaient liées, la première victoire a été de donner le départ de la course."

Le village fermé prématurément reçoit 200 000 visiteurs

Avant que les 33 skippers n’entament leur tour du monde à la voile le 8 novembre dernier, le village départ composé de stands de partenaires, situé aux Sables d’Olonne, a ouvert ses portes le 17 octobre. Pour les refermer prématurément le 29 octobre suite à l’annonce du deuxième confinement. Il aurait dû être accessible jusqu’au moins la fin de la course, le 5 mars pour cette édition avec l’arrivée du dernier skipper Ari Huusela. Cette ouverture sur seulement 13 jours se traduit par une chute de sa fréquentation. Le nombre de visiteurs est passé de 2,25 millions en 2016-2017 à 200 000 en 2020. "15 000 personnes ont été accueillies par jour en respectant la jauge de 5 000 en même temps, détaille Yves Auvinet. 60 % sont issus de départements autres que la Vendée. En moyenne, chacun est resté 3 heures."

Dans ce contexte "assez dur", pour reprendre l’expression du président de la Saem (par ailleurs président du Département de la Vendée), d’autres données chiffrées donnent le sourire derrière le masque aux organisateurs. Le jeu officiel en ligne, Virtual Regatta, a connu "une ruée" avec plus d’un million de participants -dont 25 % d’étrangers- pour 466 000 en 2016. Le site internet et les applications du Vendée Globe enregistrent de leur côté une progression de 33 % des visites (115,6 millions contre 87 millions en 2016).

Des retours médiatiques "exceptionnels"

Les retombées médiatiques sont elles aussi en croissance, "exceptionnelles" même, annonce Yves Auvinet. 118 chaînes (+ 22 %) dont 67 à accès gratuit ont couvert la course à destination de 190 pays. Tous médias confondus en France, 193 000 sujets ont été effectués, représentant 269 millions d’euros d’équivalents publicitaires (198 M€ lors de la précédente édition, soit + 35 %). La manière dont cette équivalence est établie n’a pas été précisée. Selon le président de la Saem, "66,7 % des Français ont suivi d’une manière ou d’une autre le Vendée Globe".

À l’international, 49 000 sujets ont relayé les exploits du vainqueur Yannick Bestaven sur Maître Coq et des 32 autres participants, soit 63 M€ d’équivalents en publicité et le chiffre astronomique de 1,35 milliard de contacts touchés.

Pour cette course sans public ou presque sur les pontons des Sables d’Olonne, la Saem a présenté un budget similaire à la précédente édition, de l’ordre de 16 millions d’euros supportés à hauteur de 5 M€ par le Département, 4 M€ par le géant vendéen de l’agroalimentaire Sodebo, 1,5M€ par la Ville et la communauté d’agglomération des Sables d’Olonne et 0,6M€ par la Région Pays de la Loire (les sommes restantes provenant des autres partenaires privés).

En 2016, la Saem avait chiffré à 38 millions d’euros les retombées économiques immédiates pour le territoire tant pour les entreprises locales que pour les commerces ou encore l’hôtellerie-restauration. Pour cette édition, l’étude "n’est pas terminée", explique Yves Auvinet. Les chiffres seront connus dans les prochaines semaines et devraient être, sans surprise au regard des contraintes sanitaires, bien moindres que lors du précédent Vendée Globe. "En 2024, ce sera une autre histoire", espère le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau.

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