Le Journal des Entreprises : Vous venez de lever 350 000 € auprès du réseau d'investisseurs Abab Vendée, du groupe de médias Sud Ouest et de Bpifrance. Quels sont vos objectifs à court terme ?
Sophie Comte : Notre priorité est d’accélérer notre développement commercial. Nous avons lancé notre application de montage vidéo en octobre 2017, c’est notre première levée de fonds. Nous sommes bien implantés en Vendée et dans les Pays de la Loire mais notre produit répond à un besoin qu’ont toutes les entreprises. Aujourd’hui, celui qui détient la manière de créer facilement des contenus vidéos a tout gagné. Nous avons beaucoup de concurrents.
Comment vous démarquez-vous ?
S. C. : Nous avons le statut de jeune entreprise innovante, une partie du budget qu’on a levé sera donc consacrée à la R & D. Nous aimerions injecter de l’intelligence artificielle dans nos vidéos. On pourrait, par exemple, faire des recommandations à l’utilisateur lorsqu'il est en train de filmer, en fonction de la luminosité ou de la position des personnes qui apparaissent à l'écran. L’idée serait d’améliorer au maximum la qualité de la vidéo.
Avez-vous d’autres projets ?
S. C. : Oui, jusqu’à présent l’application n’était disponible que sur l’Apple store. Début septembre, on arrive sur Android, ce qui devrait nous permettre d'augmenter considérablement notre nombre d'utilisateurs. Et, en plus de nos partenariats avec le Groupe Sud Ouest, la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank et l’équipe féminine de handball de Nantes, on vient de décrocher un partenariat avec le groupe La Poste qui veut développer un nouveau service avec Makidoo. Comme nous, quinze start-up ont été sélectionnées dans le cadre du concours French IoT. En janvier, nous serons toutes présentes au CES (Consumer Electronics Show) à Las Vegas. Grâce à ces projets, nous espérons atteindre 180 000 euros de chiffre d'affaires à la fin de l’année.
Envisagez-vous de recruter du personnel ?
S. C. : Aujourd’hui, nous sommes six. On vient de recruter notre ancien stagiaire, qui va s’occuper du marketing et du développement commercial et on cherche un profil technique pour s’occuper du « back-office » de l’application.
