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L’ultimatum de Bruno Le Maire à Fincantieri
Saint-Nazaire # Naval # Politique économique

L’ultimatum de Bruno Le Maire à Fincantieri

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Le ministre de l’Economie se dit prêt à reprendre le contrôle des chantiers navals de Saint-Nazaire si le gouvernement italien refuse la proposition faite par son ministère d’avoir un contrôle de STX France partagé à 50-50 entre Fincantieri et les actionnaires français.

— Photo : Amandine Dubiez-JDE

J-2. Il reste deux jours avant que le droit de préemption de l’Etat français prenne fin. Deux jours pour trouver un accord avec Fincantieri et l’Etat Italien sur le partage des parts de STX France. Ce mercredi matin, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est fait plus menaçant à l’encontre de l’Italie. « Nous souhaitons pouvoir maintenir un contrôle à 50-50 avec nos amis italiens », a déclaré le ministre sur franceinfo. Mais « si jamais nos amis italiens refusent la proposition honnête qui leur est faite, l'Etat exercera son droit de préemption », a-t-il mis en garde.

Le gouvernement a proposé aux autorités italiennes un partage de STX France "à 50-50" entre Fincantieri et les actionnaires français, avec en contrepartie une coopération accrue dans le domaine militaire. Refus catégorique de l’Italie.

Cela fait deux mois, depuis la visite d’Emmanuel Macron sur le site des chantiers navals de Saint-Nazaire, que le gouvernement travaille sur un nouveau pacte d’actionnaire, où la fondation italienne CR Trieste, jugée trop proche de Fincantieri et du gouvernement italien, serait écartée au profit d’une prise de participation des salariés des chantiers navals à hauteur de 2 à 3% du capital. Une montée au capital d’une quinzaine d’entreprises sous-traitantes locales dont le groupe Idéa, piloté par Bruno Hug de Larauze a aussi été évoqué.

Une proposition jugée pas acceptable pour le gouvernement italien. Avec moins de 50% des parts, Fincantieri n’aurait pas les commandes du navire STX France. Ce pacte d'actionnaires prévoit toujours la présence de l'Etat français à hauteur de 33% du capital des chantiers navals de Saint-Nazaire. La part de Naval Group, nouveau nom du constructeur militaire DCNS, s’élèverait, elle, aux alentours de 12%

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