Vendée
Lucas G : Ses machines agricoles bientôt sur le marché américain
Vendée # Agriculture

Lucas G : Ses machines agricoles bientôt sur le marché américain

S'abonner

Lucas G a conclu un accord avec son confrère québécois Anderson group afin d'exporter son savoir-faire et ses machines.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Constructeur d'engins agricoles à La Verrie, Lucas G vient de passer un accord avec son confrère québécois Anderson Group, afin d'attaquer le marché nord-américain, accord signé sur le récent salon Agritechnica, en Allemagne. Lucas G (145 salariés, plus de 18 millions d'euros de CA) fabrique des machines pour l'élevage : pailleuses, mélangeuses, désileuses... Ses produits étaient jusqu'à aujourd'hui essentiellement distribués en France, en Europe de l'Est et en Russie, mais pas en Amérique du Nord. « Jusqu'ici c'était impossible à cause des contraintes logistiques, le coût de transport aurait atteint 10 à 15 % du prix », explique le patron de Lucas G Régis Legendre.

Ingénierie industrielle

Via un accord de licence industrielle avec Anderson Group, il s'apprête d'abord indirectement à pénétrer le marché américain. Le Vendéen fournira en effet les plans d'une dizaine de modèles de mélangeuses Lucas G, et proposera d'apporter son expérience en la matière à son homologue, qui produira sur place en Amérique et estampillera les machines de sa marque québécoise. « Début décembre des ingénieurs R & D et produits viendront d'outre-atlantique se former dans le bocage », indique Régis Legendre. Outre cet accord, la coopération devrait s'étendre en 2016 à d'autres produits, quant à eux made in France, comme des pailleuses ou des mélangeuses automotrices de Lucas G, dont le coût dépasse les 100 000 euros et qui sont plus facilement exportables. Via son réseau de 300 points de vente clients en Amérique du Nord, notamment de nombreuses enseignes John Deere, l'entreprise québécoise devrait s'avérer un gros relais de distribution. Des produits à marque française ? « La décision n'a pas encore été prise, pourquoi pas avec les deux ? Sachant que leur signature est déjà connue outre-atlantique », répond Régis Legendre.

Accord entre PME

Tablant sur une année 2015 stable (entre 18 et 20 millions d'euros de CA prévu), le Vendéen réalise 25 % de ses ventes à l'export. « Je ne pensais pas vendre aux USA, c'est une opportunité que j'ai saisie. Mais vu le contexte géopolitique actuel, diversifier les débouchés n'est sans doute pas une mauvaise idée », commente-t-il.

Distribution réciproque

PME de taille comparable (130 personnes, 24 millions d'euros de chiffre d'affaires), son confrère souhaitait, lui, élargir sa gamme de produits. Expert de l'enrubanneuse en ligne - une machine servant à enrouler une série de balles de foin dans un même film - et des remorques auto-chargeuses, il travaille à 80 % au Canada et aux États-Unis. Mais Anderson, qui fabrique plus de 1 000 unités par an, vend aussi sur tous les continents. Et devrait lui aussi voir sa zone de chalandise s'étendre bientôt. Régis Legendre envisage de distribuer des enrubanneuses québécoises dans certains pays d'Europe.

Vendée # Agriculture