Par rapport à l’année précédente, les volumes de ventes de logements neufs ont diminué en 2022 de 22 % sur l’ensemble de la région des Pays de la Loire, avec 4 270 ventes nettes. Sur le dernier trimestre, ce chiffre a même diminué de - 50 % par rapport à la fin d’année 2021. L’Observatoire de l’immobilier de la région, l’Oloma, créé fin juin 2007 à l’initiative de la Fédération des promoteurs et constructeurs de la région, explique cette situation par une double crise : celle de la demande et celle de l’offre. "La demande se trouve aujourd’hui en berne. En cause, des taux qui remontent et mettent à mal de nombreux projets immobiliers", analyse Bertrand Mours, président de l’Observatoire.
Témoin de cette demande amoindrie, les délais de vente ont doublé, passant en moyenne en 8 mois dans la région en 2019, contre 15 mois aujourd’hui. À cela s’ajoute pour les promoteurs une crise de l’offre. En effet, les stocks de terrains à bâtir ont atteint un niveau très faible, notamment en Loire-Atlantique. "À Nantes Métropole, les bailleurs sociaux ont financé 785 logements sur les 2 000 logements sociaux normalement produits chaque année", expose le président.
L’observatoire regrette également des modifications réglementaires qui complexifient les projets de construction, et allongent leur durée de réalisation.
De futurs prix à la hausse
Sur la question des prix des logements neufs, ils augmentent sur l’ensemble du territoire, néanmoins à des vitesses assez différentes. Dans les Pays de la Loire, la moyenne est à 4 600 €/m², soit une augmentation de + 3 % par rapport à 2021. Nantes se situe vers 5 600 €/m², avec une augmentation de 6 %. "Des territoires comme Saint-Nazaire atteignent les + 13 %", ajoute Bertrand Mours. Dans les années qui viennent, le président s’attend à une nouvelle hausse de ces prix. "Les futurs logements devront répondre à la future réglementation environnementale RE2020, et tenir compte du plan Zéro Artificialisation Nette, ce qui poussera de nouveau les prix à la hausse", ajoute-t-il.
