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L’IRT Jules Verne veut faire entrer 50 PME dans ses laboratoires en 2017
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L’IRT Jules Verne veut faire entrer 50 PME dans ses laboratoires en 2017

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L’Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne, créé et financé par les grands industriels de la région, voudrait faire entrer 50 PME dans ses laboratoires de recherche collaborative.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Il s’appelle Charman et équipera bientôt tous les bateaux construits par STX sur les chantiers de Saint-Nazaire. Ce chariot autonome est capable de souder et adapter sa trajectoire sur des parois verticales. Une innovation révolutionnaire qui représente un gain de productivité de 50% pour STX France. « Cela va permettre d’éviter de faire appel à soudeurs qui sont rares sur le marché du travail, de les faire travailler en hauteur sur des échafaudages coûteux à mettre en place», commente Stéphane Casserau, directeur de l’IRT Jules Verne. C’est dans les laboratoires de l’institut que cette avancée technologique a été réalisée avec Servisoud, une PME de 20 personnes, accompagnée de Bureau Veritas, DCNS, STX et Centrale Nantes. La PME spécialiste du soudage, installée à Cholet et Montoir de Bretagne, va pouvoir industrialiser le robot collaboratif (ou "cobot") Charman et le commercialiser dès 2017.

Le ticket d'entrée est gratuit pour les PME

C’est ce genre de collaboration entre une PME, des grands groupes et des écoles que le directeur de l’IRT Jules Verne aimerait déployer au maximum dès l’an prochain. Actuellement une vingtaine de PME, réunies au sein du groupement GIE Albatros, travaillent à l’IRT. Stéphane Cassereau aimerait ouvrir les portes de l’Institut à 50 PME ou PMI en 2017.

Le ticket d’entrée pour accéder aux laboratoires de l’IRT sera gratuit pour elles. Seront sélectionnées celles qui ont un projet de recherche et développement en lien avec les thématiques de l’IRT, à savoir la robotique et la réalité augmentée, les procédés composites et métalliques notamment. « On va leur proposer des sujets émis par les industriels partenaires de l’IRT dans le naval, l’aéronautique et transports terrestres et faire un appel à solutions. Le but est de mettre à leur disposition nos équipes de recherches, nos dispositifs d’accompagnement, qui leur permettront d’être rapide et d’alléger le coût financier de ces recherches », précise Stéphane Cassereau.

Un premier pas vers un partenariat industriel

La recherche collaborative, c’est l’ADN même de l’IRT créé il y a tout juste quatre ans, rappelle le directeur de l’institut : « Ici, les acteurs de l’aéronautique, experts sur les composites, peuvent donner des conseils à l’automobile et inversement le secteur automobile qui connait par cœur les problématiques de cadence, conseille l’aéronautique sur ce point précis ». En échange de cette recherche collaborative, les industriels partenaires auront un droit de regard sur les recherches. A terme, ces jeunes pousses auront tous les outils en main pour devenir des prestataires de ces géants industriels.

Sur les 63 projets en cours, les PME du groupement GEI Albatros travaillent actuellement sur 23 projets. L’IRT Jules Verne réunit 60 partenaires dont Airbus, STX France, Daher, Renault et PSA Peugeot Citroën et peut compter sur 330 millions d’euros de budget sur 10 ans : 100 millions de la part des collectivités, 115 millions d’euros de la part des industriels privés et 115 millions d’euros de la part de l’Etat dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir.

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