L'expérience réussie de Vénétis

L'expérience réussie de Vénétis

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Créé à Vannes (56) en 1997, Vénétis a été le premier groupement d'employeurs multisectoriels. Il regroupe aujourd'hui 170 entreprises adhérentes et 95 salariés.
— Photo : Le Journal des Entreprises

«Ce qui a prévalu à la création de Vénétis, c'est la volonté d'une quinzaine de chefs d'entreprise de lutter contre la précarité de l'emploi. Au lieu de multiplier les CDD ou les missions d'intérim, l'idée est de mutualiser deux temps partiels pour pouvoir proposer au final un temps pleinau salarié du groupement», explique Franck Delalande, directeur de Vénétis. Si de grosses entreprises ont été à l'origine de ce groupement d'employeurs, ce sont bien les TPE-PME qui en ont cerné toute l'utilité. «Pour des PME, la fonction RH représente souvent une charge lourde. Le groupement leur permet de s'en délester pour se concentrer sur leur métier, leur vraie valeur ajoutée. Surtout, le groupement donne la possibilité à ces entreprises de se structurer. Là où elles n'auraient pas pu recruter un premier salarié administratif, webmaster ou un DRH à temps plein, elles peuvent le faire grâce au groupement d'employeurs», ajoute Franck Delalande. Pour les entreprises, le droit d'entrée à Vénétis se monte à 200 € auquel s'ajoute une cotisation annuelle de 75 €. Selon le statut (cadre, employé ou ouvrier) le groupement facture ensuite chaque mois ses services entre 1,72% et 1,92% du salaire brut du salarié. Face à la crise, Vénétis a rempli son rôle d'amortisseur. «Sept de nos salariés travaillaient dans des entreprises concernées par des plans de restructuration. On leur a tous retrouvé une activité», note Franck Delalande. En moyenne, les salariés de Vénétis restent deux ans et demi au sein du groupement avant d'être définitivement recrutés par une des entreprises pour qui ils travaillent. Face à la réussite de son développement sur la région de Vannes, Vénétis vient ainsi de dupliquer son modèle à Lorient.