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Les vitrines réfrigérées d’OCF veulent s’exporter jusqu’en Amérique
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Les vitrines réfrigérées d’OCF veulent s’exporter jusqu’en Amérique

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L’entreprise vendéenne OCF, qui fabrique des vitrines réfrigérées sur-mesure, réalise 15 % de son chiffre d'affaires à l’export et veut passer à 25 %. Un bureau a ouvert au Maroc et la société espère booster sa part de marché en Amérique.

Guillaume Zanlorenzi a repris la PME vendéenne OCF en 2006 — Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

C’est au Maroc qu’OCF a choisi d’implanter son premier bureau étranger il y a un an. La société, qui fabrique des vitrines réfrigérées haut de gamme, à Sigournais en Vendée, réalise 15 % de son chiffre d’affaires à l’export. Elle vise les 25 %. Un objectif qu’elle s’est déjà fixé il y a trois ans et qu’elle a mis de côté devant les opportunités du marché français. « Sur les trois dernières années, la croissance de l’entreprise a été de 30 % », indique Guillaume Zanlorenzi, le dirigeant. Après avoir longtemps travaillé dans l’univers de l’habillement de luxe, ce Vendéen a racheté OCF en 2006. Depuis, le chef d’entreprise a fait passer la société de 27 salariés à 90 et le chiffre d’affaires de 3,7 à 9,7 M€.

Une clientèle luxueuse

Une croissance « impossible à prédire » mais réussie grâce à une bonne stratégie. « Nous avons intégré notre service commercial », explique le dirigeant. Tout en internalisant davantage la production. « Nous n’avions plus le temps de sous-traiter car tout est fait sur mesure. » Pour s’adapter complètement aux demandes de ses clients, OCF s’est aussi séparé petit à petit des distributeurs avec qui la PME travaillait à 80 %. Aujourd’hui, 85 % des ventes sont réalisées en direct. « Nous travaillons avec les artisans, les grandes surfaces et les franchises », énumère le chef d’entreprise qui réalise 20 % de son CA grâce à une clientèle luxueuse. Ses vitrines se retrouvent par exemple dans l’hôtel Ritz à Paris ou dans les pâtisseries Pierre Hermé. Pour attirer ces grands noms, la société mise également sur l’innovation. Elle a déjà déposé trois brevets qui lui permettent, notamment, de rendre invisible ses bouches d’aération. « Pour nous, le pari est gagné quand le client final oublie la vitrine et ne voit que les pâtisseries. »

2 000 m² supplémentaires

Au total, la société développe 450 projets par an dans ses locaux de 3 000 m². Mais les équipes commencent à être à l’étroit. L’entreprise entame donc un agrandissement de 2 000 m². Et pour poursuivre sa croissance, OCF se diversifie avec du mobilier réfrigéré pour la restauration. La société vient de mettre sur le marché un chariot sur batterie, qui permet de conserver des pâtisseries, que l’on peut vendre, par exemple, au bord d’une piscine. À l’horizon 2021, la société vise les 12 M€ de CA. « Nous espérons passer la barre des 2 M€ à l’export », ajoute le dirigeant, qui reste toutefois prudent. « Nous sommes de plus en plus confrontés à des changements conjoncturels que nous ne maîtrisons pas. Nous travaillons avec l’Angleterre mais si la livre sterling continue de diminuer, nos produits vont devenir extrêmement chers. » Le dirigeant, qui avait commencé à se faire une place en Ukraine a également renoncé à ce marché depuis la guerre en Crimée. Quant aux USA, l’arrivée de Trump n’a pas été bénéfique non plus. « Nos clients, Français ou Européens, ne savaient pas s’ils allaient rester. Ils ont donc arrêté d’investir. » L’Amérique du Nord attire toutefois le dirigeant qui a fait le choix d’y détacher l’une de ses salariés. Pendant deux ans, elle va « tester » le potentiel du marché. Avec l’idée, à terme, d’y ouvrir un nouveau bureau.

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