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Les salariés de Prios reviennent seulement au bureau
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Les salariés de Prios reviennent seulement au bureau

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La PME nantaise Prios vient tout juste de rouvrir ses locaux à ses salariés. L’éditeur d’ERP s’est organisé pour continuer à télétravailler au moins deux jours par semaine.

— Photo : Prios

Certains des collaborateurs ne sont toujours pas revenus travailler au bureau. Prios fait partie de ces entreprises qui rouvrent tout juste leurs locaux. Basé dans l’agglomération nantaise, à Carquefou, cet éditeur de progiciels (100 salariés, 7 M€ de CA) qui élabore des ERP pour les marques de mode et pour l’agriculture a conservé jusqu’à la fin août l’essentiel de ses équipes en télétravail. « Depuis la rentrée, les locaux sont ouverts. Pas plus de 25 personnes peuvent venir afin de respecter la distanciation sociale. Chacun s’inscrit auparavant sur Excel », explique Venusia Eruam, responsable du marketing pour Prios.

« Nous avions finalisé une charte de télétravail juste avant le confinement », explique Christian Favier, directeur général de Prios. « Teams, Outlook, Yammer : nous avions commencé à créer de nouvelles habitudes », développe Franck Letourmy, lui aussi directeur général de la PME. Si les équipes avaient déjà pris l’habitude de travailler à distance, elles sont toutes passées en télétravail avec le déclenchement de la crise sanitaire et le sont restées jusqu’à la rentrée.

Des réunions plus productives à distance

« Rouvrir avant nous aurait demandé de rentrer encore davantage dans une lourdeur administrative, d’imposer des roulements dans les locaux, ce qui aurait été compliqué alors que nous pouvons tous continuer à travailler à distance », poursuit Franck Letourmy. « Le présentiel sera toujours nécessaire. C’est un dosage. Nous avons tout de même constaté que la productivité des réunions était parfois meilleure en distanciel. On va droit au but, pas de temps pour la palabre », constate Christian Favier.

Si les réunions sont plus productives, l’activité de l’éditeur de logiciel tourne au ralenti. « On subit, on est patient », résume Christian Favier. « Nous n’avons pas eu d’abandon de projets mais beaucoup de reports. La perspective de signer de nouveaux projets à court terme est faible », constate Franck Letourmy. Les deux principaux secteurs pour lesquels Prios travaille ont été touchés par la crise sanitaire de manière différente. « Dans la mode, certains de nos clients n’ont eu aucune activité en trois mois, la crise les a achevés ou fortement ébranlés. Dans l’agriculture, la sécheresse a impacté l’activité déjà pénalisée par le confinement.

Revoir ses process en attendant les clients

Prios se prépare à devoir faire face à des changements durables chez ses clients. « Les chaînes d’approvisionnement de nos clients vont être modifiées, les process logistiques et les méthodes de vente vont être repensés », estime Christian Favier. En attendant la révolution, Prios revoit ses process. Le confinement aura permis à l’entreprise d’innover en formant ses clients à ses progiciels à distance. Une première. « On n’aurait jamais pensé que cela soit possible dans les phases de démarrage de notre ERP », commente Franck Letourmy. Parallèlement, Prios va continuer à travailler sur le domaine de la paie, une compétence que la PME souhaite développer via son progiciel de gestion des ressources humaines.

Détenue par ses cadres dirigeants, la PME a revu ses ambitions de croissance à la baisse. L’objectif de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires a été repoussé à 2025.

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