Les réseaux professionnels ne sont pas l'apanage des dirigeants de grandes entreprises et de grosses PME. Ancien directeur général de Socolec, filiale du groupe Sonepar, Grégory Flipo en est convaincu, lorsqu'il reprend, en 2006, au groupe Mainguy l'activité fabrication de mâts d'éclairage de TMC (six salariés), rebaptisée depuis TMC Innovation.
« En venant d'un grand groupe, j'étais habitué au benchmarck entre filiales, aux formations de haut niveau, aux veilles concurrentielles, aux expertises disponibles, etc. Pour éviter la solitude du dirigeant de TPE, il était évident qu'il fallait me constituer un réseau. C'est aussi important pour l'entreprise car une TPE seule manque de ressources pour bien aborder ses marchés. Cela permet de mettre aussi en avant la dynamique de son entreprise », souligne Grégory Flipo.
Partager des valeurs
Le dirigeant de TMC fait notamment partie du Réseau Entreprendre Atlantique. Il en a été membre, puis lauréat lors de la reprise de TMC, avant de redevenir accompagnateur de projet. « Le Réseau Entreprendre, c'est un moyen de rendre ce que l'on a reçu et c'est un endroit pour partager des valeurs d'entrepreneurs », note Grégory Flipo.
Le dirigeant de TMC Innovation fait également partie de l'association des Dirigeants Responsables de l'Ouest qui lui permettent notamment de puiser des bonnes pratiques managériales. « C'est un réseau où l'on joue carte sur table et où l'on ne se cache rien entre dirigeants. J'y apprend beaucoup en matière de RSE et cela m'a par exemple amené à mettre en place un accord d'intéressement dans l'entreprise et un plan d'épargne inter-entreprises », souligne le dirigeant.
« Un réseau, ce n'est pas une fin en soi, mais un moyen de rester connecté au monde qui nous entoure. »
Ex-CJD (Centre des jeunes dirigeants), Grégory Flipo fait partie de la commission des aînés du réseau nantais. Outre ses réseaux d'entrepreneurs axés autour du rapport entre l'humain et l'entreprise, Gregory Flipo est adhérent de l'UIMM, « mais plutôt comme consommateur » et du CDM (Comité de développement de la métallurgie) qui lui permet de bénéficier d'outils de veille stratégique. Depuis 18 mois, Grégory Flipo est également président de Pays de la Loire Innovation, association qui fédère 130 acteurs régionaux (CCI, Technopole, agences de développement économique, Cetim, etc.) afin de soutenir les projets d'innovation portés par des PME. C'est avec cette casquette qu'il a notamment pu découvrir récemment, avec d'autres entreprises, l'écosystème de la Silicon Valley et ses mécanismes d'innovation.
Retour sur investissement aléatoire
Sur son secteur d'activité, le dirigeant est trésorier de l'Association française de l'éclairage public de l'Ouest, qui lui permet notamment d'être en contact direct avec les donneurs d'ordres et ses concurrents. Le dirigeant de TMC s'implique également dans une réflexion menée par la Samoa et la CCI au sujet du Quartier de la création à Nantes et de la façon de tisser des liens entre la création et le monde industriel. « Attention, participer à tous ces réseaux, c'est extrêmement chronophage et pour une TPE comme la nôtre, cela demande beaucoup d'organisation. Maintenant, le réseau, ce n'est pas une fin en soi, mais un moyen de rester connecté au monde qui nous entoure. Le retour sur investissement n'est pas toujours là où on l'espérait », note Grégory Flipo.
