L’économie régionale a mieux résisté que prévu en 2022 dans les Pays de la Loire. Selon l’enquête réalisée par la Banque de France, l’activité industrielle a progressé de 11 % par rapport à 2021, les services marchands de 20 % et la construction de 5,3 %. Depuis la mi 2022, les difficultés d’approvisionnement en matières premières se résorbent. Les difficultés à recruter persistent, sur un marché marqué par un taux de chômage (6,1 % en janvier 2023) très inférieur à la moyenne nationale, mais les nouvelles stratégies de recrutement commencent à porter leurs fruits. Le crédit aux entreprises est encore abondant, malgré un resserrement fin 2022. Le niveau des défaillances d’entreprises se normalise, mais reste inférieur à la situation pré-Covid. Les créations d’entreprises (47 000) continuent à croître. La rentabilité des entreprises s’est fragilisée dans l’industrie et la construction, mais améliorée dans les services marchands. La situation est contrastée en ce qui concerne les investissements : ils ont fortement progressé dans l’industrie (+9,2 %), sont stables dans les services et ont chuté dans les travaux publics (-9 %). En 2023, les investissements devraient être très influencés par les besoins générés par le choc énergétique. Globalement, 2023 devrait être l’année de la résilience.
En Loire-Atlantique : reprise en 2022
Pour sa part la CCI Nantes Saint-Nazaire a mené son enquête de conjoncture auprès de plus de 1 000 entreprises représentatives du tissu économique local. Après une année 2021 marquée par un fort redémarrage, l’activité est restée bien orientée en 2022 : 73 % des entreprises ont ainsi déclaré un chiffre d’affaires en hausse ou stable par rapport à 2021. Les secteurs de l’industrie, du commerce de gros, les CHR et les services aux entreprises sont particulièrement bien orientés. Dans ce contexte, 87 % des entreprises ont maintenu ou augmenté (20 %) leurs effectifs.
Stabilité en 2023
Pour 2023, deux entreprises sur trois anticipent une stabilité ou une hausse de leur chiffre d’affaires. Le point de vigilance porte sur l’anticipation d’une baisse d’activité qui progresse légèrement passant de 30 % à l’été 2022 à 35 % en janvier 2023. Les dirigeants se montrent optimistes, à l’exception des professionnels des CHR et du commerce de gros. 90 % des chefs d’entreprise interrogés tablent sur une stabilité ou une augmentation de leurs effectifs. On enregistre toutefois une disparité dans les carnets de commandes en fonction des secteurs. Le BTP et les services aux entreprises maintiennent leur niveau de commandes. En revanche, l’industrie et le commerce de gros souffrent d’une baisse, en lien avec les coûts de l’énergie et l’inflation.
Des investissements dans la transition écologique
Dans un contexte de stabilité de leur activité, 56 % des entreprises interrogées prévoient de maintenir ou d’augmenter leurs investissements en 2023, contre 66 % en 2022. Les investissements projetés concernent le renouvellement d’équipements, le marketing-communication et le développement commercial. Pour la première fois, les investissements liés à la transition énergétique et à l’environnement se hissent à la quatrième place.
L’essentiel du tissu économique de Loire-Atlantique fait donc preuve de résilience. Les situations très difficiles concernent une minorité d’entreprises, issues de tous secteurs. La hausse du prix des matières premières et celle du prix de l’énergie demeurent les deux premiers sujets de préoccupation.
