« Les États-Unis sont le deuxième partenaire export dans les Pays de la Loire. Ils pèsent 3,4 milliards d’euros dans la région, indique Yves Brochard, président de Vendée International. Il y a donc forcément un impact. » Le nautisme n’est pas concerné par la hausse des droits de douane décidée par Washington. Une bonne nouvelle, dans la mesure où « il pèse 2,1 milliards d’euros sur les 3,4 milliards évoqués », précise Yves Brochard.
La Vendée plutôt épargnée
Pour l’aéronautique, Airbus et les sous-traitants du territoire sont les plus touchés, tout comme les viticulteurs de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. « Ce sont les deux départements les plus concernés », assure Yves Brochard.
En Vendée, en revanche, le poids des États-Unis est moindre, les échanges ne pesant que 236 M€. « Même si l’agroalimentaire est impacté, les entreprises, comme Fleury Michon ou Sodebo, n’exportent quasiment pas outre-Atlantique. » L’usine Michelin de La Roche-sur-Yon aurait toutefois été concernée par ces mesures. « L’augmentation des droits de douane sur les pneus a freiné les achats des Etats-Unis et de la Chine. Cela a créé un stock important en Europe, ce qui a probablement percuté un peu Michelin. »
La riposte de l'Europe attendue
Mais selon Yves Brochard, le sud-ouest de la France est le plus concerné par ces mesures, notamment avec les vins de Bordeaux et les grandes laiteries. « La hausse tarifaire touche nos viticulteurs dans une moindre mesure, confirme Chiara Danieli, élue de la CCI Nantes-Saint-Nazaire. Désormais, nous attendons de voir si l’Union européenne riposte, en augmentant elle aussi les droits de douane pour les produits américains. Mais je ne suis pas certaine que ce soit le cas, l’Europe sait qu’une telle augmentation impacterait sa propre économie. »