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Les industriels des Pays de la Loire anticipent 5% de croissance cette année
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Les industriels des Pays de la Loire anticipent 5% de croissance cette année

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5% de croissance de chiffre d'affaires attendue dans l'industrie, 7% dans les services, 11% dans le BTP : pour les chefs d'entreprise des Pays de la Loire, l'année 2021 sera celle de la reprise économique.

Le secteur de la construction a connu un recul de son activité de 7,9 % l’an passé, selon l’enquête de la Banque de France Pays de la Loire s’appuyant sur 1 600 réponses collectées auprès de dirigeants — Photo : Nicolas Robin

L’espoir pour 2021 est incarné sur le plan sanitaire par le vaccin. Il est aussi partagé chez les chefs d’entreprise des Pays de la Loire pour leur activité, après une année 2020 marquée par la crise économique résultante de l’épidémie de coronavirus. Les chiffres dévoilés par la Banque de France Pays de la Loire et la CCI Nantes-Saint-Nazaire, mardi 10 février, vont dans ce sens. " La reprise sera là en 2021 ", prédit la directrice régionale de la Banque de France Hassiba Kaabêche. Sauf bien sûr si l’épidémie progresse, une potentielle menace sur l’activité économique.

Rebond de la construction en 2021

1 600 dirigeants de la région ont répondu à l’enquête de la Banque de France réalisée entre le 30 novembre et le 29 janvier (la région recense 94 285 entreprises pour un peu plus d’un million d’emplois). Il en ressort que dans l’industrie, l’activité a chuté de 8,8 % sur un an, l’agroalimentaire étant moins affecté (-1 %) que les équipements électriques et électroniques (-13 %) ou les matériels de transport (-18,1 %). Mais les dirigeants interrogés envisagent une évolution positive de 5 % de l'activité en 2021. Un autre chiffre traduit l’optimisme du secteur de l’industrie : après une baisse de 18,1 % de l’investissement l’an passé, il rebondirait de 14,1 % en 2021.

Pour les services marchands (hors cafés, hôtels et restaurants), l’étude indique une décrue de 5,9 % du chiffre d'affaires l’an passé pour une croissance estimée à 7,4 % en 2021. À noter que les entreprises d’information et de communication ont observé une croissance (+3,4 %), contrairement à celles du transport (-6 %). La tendance en termes d’investissement pour 2021 concernant les services marchands est négative puisqu’est envisagée une baisse de 5,4 %.

Troisième domaine étudié par l’enquête de la Banque de France, la construction. Après un recul de 7,9 % de l’activité l’année dernière (-8,2 % pour le bâtiment, -6,7 % pour les travaux publics), place à un optimiste + 11 % pour 2021. Une prévision qui paradoxalement ne se traduit pas dans les projets d’investissement, puisque le + 2,2 % de 2020 devient -7,8 % en 2021.

Enfin, les professionnels du tourisme envisagent une croissance de leur chiffre d'affaires en 2021 de 9,7 % dans l’hébergement (-22 % en 2020), 113,9 % pour les agences de voyages (-73,7 % en 2020) et 8,8 % pour le monde du spectacle (-37 % en 2020).

Un meilleur indice de confiance en l’avenir

Présentée également mardi 10 février, l’enquête de conjoncture de la CCI Nantes-Saint-Nazaire a été réalisée auprès de 2 322 entreprises de Loire-Atlantique entre le 14 et 28 janvier. Premier enseignement et non le moindre : 58 % d’entre elles constatent un recul de leur chiffre d'affaires en 2020 (22 % une hausse, 20 % une stabilité). Les secteurs les plus touchés : les loisirs, l’hôtellerie-restauration, le spectacle et le sport. Le commerce de détail, l’informatique et les industries alimentaires enregistrent les meilleures progressions en termes de chiffre d'affaires.

La moitié des entreprises interrogées s’attendent à une hausse ou une stabilité de leur chiffre d'affaires sur les trois prochains mois. Et l’indice de confiance en l’avenir, noté sur 10, " passe de 5,8 en septembre à 6,2 en janvier ", se félicite le président de la CCI Nantes-Saint-Nazaire Yann Trichard. Si la balance ne penche ni d’un côté ni de l’autre pour l’investissement en 2021 (un tiers envisage de les maintenir ou augmenter, un tiers de les ralentir, les autres ne se prononçant pas), 81 % des dirigeants qui ont répondu à l'enquête tablent sur une stabilisation de leurs effectifs sur les trois prochains mois (11 % sur une hausse, 8 % une baisse).

Ces " signaux encourageants ", cette " résilience ", pour reprendre les termes de la CCI, s’appuient notamment " sur un "positionnement économique départemental avantageux, basé sur un socle industriel fort et une économie tertiaire dynamique. "

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