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Les huîtres de France Naissain voguent vers l'international
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Les huîtres de France Naissain voguent vers l'international

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France Naissain est le leader du naissain d’huître. Il commercialise ses bébés coquillages sur tout le littoral français mais aussi dans 20 pays et nourrit de fortes ambitions en France et à l’étranger. Pour se développer, il doit toutefois s’adapter aux changements environnementaux et rendre ses huîtres plus résistantes.

France Naissain est le numéro 1 du naissain d'huîtres et est présent dans 20 pays à l'export. — Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

En Irlande, Angleterre, Géorgie, Nouvelle-Calédonie et depuis peu en Russie et en Ukraine, l’huître à la cote. « Le made in France fonctionne très bien à l’étranger, c’est un gage de qualité », assure Stéphane Angeri, président de France Naissain qui produit et commercialise ses bébés huîtres creuses, depuis 1999. Ses clients sont des ostréiculteurs installés sur tout le littoral français mais également dans autres 20 pays. Car le gros avantage de France Naissain, basé à Bouin, en Vendée, c’est qu’il n’a aucun concurrent à l’étranger. « La Chine est le premier producteur d’huîtres mais nous ne sommes pas sur le même marché. En Chine, ces coquillages sont transformés et consommés cuits, dans des préparations. Manger des huîtres chinoises crues n’est pas envisageable », poursuit le dirigeant qui emploie près de 100 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros, en croissance de 10 % par rapport à l’année dernière. Une croissance portée notamment par cette présence à l’export. « Nous réalisons environ un tiers de notre chiffre d’affaires à l’international », précise Stéphane Angeri, fier d’être devenu le leader des naissains d’huîtres. Mais la bonne santé du marché français profite également à l’entreprise vendéenne. « C’est un secteur en croissance, estime le dirigeant. Nous profitons des préoccupations grandissantes des consommateurs au sujet de l’alimentation. L’huître a une bonne image, nous sommes sur des circuits courts, cela plaît beaucoup aux consommateurs. »

10 % de croissance chaque année

France Naissain a donc de fortes ambitions en France comme à l’export. La société vendéenne table sur une croissance d’environ 10 % chaque année. Elle envisage déjà de créer quatre nouvelles nurseries, une nouvelle écloserie mais également d’étendre ses parcs ostréicoles sur 4 ha supplémentaires pour augmenter sa qualité de stockage. La société vendéenne a d’ores et déjà investi 800 000 € pour faire passer la surface de ses locaux de 400 à 800 m² et prévoit de recruter 15 salariés supplémentaires pour 2020.

Acidification des océans, réchauffement climatique…

Mais pour atteindre ses objectifs, l’entreprise vendéenne doit impérativement s’adapter aux changements que subit son environnement. Car l’acidification des océans, le réchauffement climatique, la prolifération des algues vertes due à l’agriculture intensive, ou les virus sont autant de menaces auxquelles sont confrontées les huîtres. Pour France Naissain, la pérennité de la filière constitue donc le premier enjeu. « Notre première préoccupation, c’est l’environnement. Nous devons anticiper les changements pour préserver l’ostréiculture », martèle Stéphane Angeri. Pour protéger ses nouveau-nés, France Naissain mise sur la sélection génétique afin de rendre ses huîtres plus résistantes. « Nous travaillons sur différentes problématiques notamment sur la mortalité due à des bactéries ou des virus et sur la protection du littoral. Même si, dans les Pays de la Loire, nous sommes relativement épargnés. La qualité de l’eau est plutôt bonne », concède le président.

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