Les grands projets qui marqueront 2019 en Loire-Atlantique et en Vendée
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Les grands projets qui marqueront 2019 en Loire-Atlantique et en Vendée

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Un nouveau Min et une nouvelle gare à Nantes, mais aussi une nouvelle criée aux Sables d’Olonne : la Vendée et la Loire-Atlantique font leur mue pour accompagner leur croissance économique. Les entreprises, elles aussi, déménagent en 2019. Focus sur ces grands projets qui marqueront le territoire en 2019.

— Photo : Rudy Ricciotti

- Les gros chantiers de Nantes

En 2019, Nantes fait sa mue. Premier gros chantier : le déménagement du Rungis nantais ! Cinquante ans après son installation sur l’Ile de Nantes, le Min déménage à Rezé, au sein d’un vaste pôle agroalimentaire de 54 hectares. Les 150 entreprises qui travaillent avec le Min suivent le mouvement et s’apprêtent donc à déménager accompagnées de 2 000 salariés. Ce nouveau Min ultra-moderne est équipé d’une immense citerne de récupération d’eau de pluie ainsi que d’une centrale photovoltaïque produisant l’équivalent de la consommation d’énergie de 2 000 foyers. Il a demandé un investissement de 148 millions d’euros dont 138,5 financés par Nantes Métropole. Le déménagement du Min laissera le champ libre au nouveau CHU de Nantes.

C’est en effet à la place de l’actuel Min que devrait ouvrir en 2026, la nouvelle structure qui regroupera en un même lieu l’Hôtel-Dieu et l’Hôpital Nord sur l’île de Nantes. Pour accompagner la construction de ce projet XXL, une enquête publique est programmée début 2019. Car le projet ne fait pas l’unanimité, autant au niveau politique que du point de vue des acteurs de la santé. Le budget global est de 976 millions d’euros dont 225 millions d’euros de l’État et de la Région. Les premiers coups de pioche, pour la démolition du Min sont prévus en septembre 2020.

C’est aussi en 2020 que devrait être inaugurée la nouvelle gare de Nantes. La mezzanine de 160 m² commence à prendre forme. A sa livraison, elle enjambera les voies de l’accès Nord à l’accès Sud. Objectif de cette nouvelle gare dessinée par l’architecte Rudy Ricciotti : accueillir, en 2030, 25 millions de passagers soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Coût du projet : 53,1 millions d’euros. Des enseignes de restauration rapide ont déjà réservé leur emplacement. : Starbucks, La Brioche Dorée, Big Fernand, Sushi Shop, Eat et un Carrefour Express.

Visite du chantier du futur Min de Nantes, novembre 2017 — Photo : Amandine Dubiez


- Avec Amazon, le nord de Nantes reprend son souffle

Au total, 130 millions d’euros seront investis sur cinq ans sur la communauté de communes d’Erdre-et-Gesvres ( CGEC) permettant la création de 2 300 emplois. Si les élus tiennent à garder secret l’identité du « grand groupe coté à Wall Street » qui s'installera sur le parc d'activité d'Erette Grand'haie, à Grandchamp-des-Fontaines, le nom d'Amazon est sur toutes les lèvres. Selon le protocole d'accord signé entre le promoteur Pitch Promotion et la CCEG, deux plate-formes logistiques de 46 000 et 75 000 m² sortiront de terre. « Cela devrait permettre la création de 1 700 emplois d'ici à fin 2023 », se réjouit Yvon Lerat, président de la communauté de communes.

Ces annonces tombent quelques semaines après l'extension de 7 000 m² de la plateforme logistique du groupe Saint-Gobain à Derval. La recette du président ? « Je vends la région et la métropole nantaise, ses grandes écoles et surtout son tissu économique », assure l'ancien chef d'entreprise aujourd'hui élu de Treillières. La CCEG met également en avant l'un de ses engagements majeurs : aucune augmentation du taux d'impôt pour les entreprises et les habitants jusqu'en 2020.

Photo : Amazon

- Bientôt 6 millions de passagers à l’aéroport de Nantes

Après avoir annoncé mi-janvier 2018 l’abandon du projet de transfert de l'aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, le Ministère des Transports a indiqué que «l'État lancera donc un nouvel appel d'offres pour l'exploitation de l'aéroport de Nantes-Atlantique, avec l'objectif de permettre que les travaux de réaménagement démarrent début 2021 comme prévu», ajoutant que la résiliation sera effective une fois que le nouveau contrat de concession sera signé, afin d'assurer la continuité de l'exploitation. Pour l’heure, le trafic de Nantes Atlantique connaît la plus forte progression de tous les grands aéroports français et devrait dépasser la barre des 6 millions de passagers à la fin de l’année. La compagnie aérienne britannique low-cost Easyjet a ainsi annoncé l’installation au printemps 2019 d’une base à Nantes avec, à la clé, la création d’une centaine d’emplois. Cette installation répond à la montée en puissance de Transavia qui annonce une hausse de 70 % de son offre au départ de Nantes, avec l’ouverture de 5 nouvelles lignes au printemps 2019.

Depuis mars 2020, la PME de Saint Priest perd de l'altitude. Ce fonds de modernisation doit lui permettre de retrouver de la sérénité — Photo : DR

- La criée des Sables double sa surface

Entre 2006 et 2016, la criée des Sables-d'Olonne est quasiment passée du simple au double sur tous les indicateurs. 8,7 tonnes ont été débarquées contre 4,8 dix ans auparavant, soit une hausse de 81%. Dans le même temps, le nombre d’acheteurs est passé de 76 à 174. Car depuis le 1er janvier 2017, la criée des Sables d’Olonne commercialise également les pêches de l’Île d’Yeu.

C'est donc pour accompagner la croissance de l'activité que la CCI double la surface des bâtiments. L’enjeu est également de rassembler toutes les structures qui gravitent autour de la pêche. Les travaux devraient s’achever fin 2019 ou début 2020. Construit en 1961, le centre de marée n'avait pas été rénové depuis plus de 20 ans. En tout 8 millions d’euros seront investis pour faire passer la criée à 7 000 m². La CCI contribue au projet à hauteur de 4,5 millions d'euros, le conseil départemental investit 1,5 millions d'euros et le reste devrait être financé par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (Feamp).

La criée des Sables d'Olonne va doubler de taille. — Photo : Marc Lagneau

- Yaskawa France regroupe ses équipes

D’ici la fin de l’année, Yaskawa France, filiale du groupe japonais Yaskawa Electric (14 600 collaborateurs pour 3 Mds € de CA), aura regroupé ses équipes, aujourd'hui dispersées sur deux sites à Saint-Aignan-de-Grandlieu et au pied du pont de Cheviré (Nantes). Pour ce faire, l'industriel spécialisé dans la fabrication de robots articulés, construit un nouveau siège d'une superficie de 6 300 m² au Bignon, se dotant ainsi de 2 000 m² supplémentaires, représentant un investissement d'un montant de 5,5 M€. Le projet est destiné à accompagner le développement de Yaskawa France qui a connu une croissance de 30% par an ces dernières années. Le chiffre d'affaires est ainsi passé de 20 M€ en 2015 à 33 M€ en 2017 pour une centaine de collaborateurs.

Yaskawa France construit au Bignon, près de Nantes, son nouveau siège social — Photo : Yaskawa France

- Le groupe Liébot agrandit son siège

Le groupe vendindustriéen Liébot (2 427 salariés, 550 M€ de CA en 2017), spécialisé dans la menuiserie industrielle, investit 15 M€ dans l’extension de son siège social aux Herbiers. Celui-ci rassemble les équipes du groupe, celles de K-Line (1 226 salariés, 305 M€ de CA) et de Ouest alu. Les travaux, incluant la construction de bureaux, d'un amphithéâtre, d'un restaurant d'entreprise, de salles de loisirs..., devraient être terminés pour l'été 2019. Avec cette extension, le siège du groupe herbretais atteindra 10 000 m² contre 5 600 aujourd'hui. 300 salariés travaillent sur le site, il y en aura 500 à terme. « Aujourd'hui, nos espaces de travail sont déjà bien optimisés, explique Jean-Pierre Liébot, directeur de la communication du groupe. En nous agrandissant, nous accompagnons la croissance de l'entreprise jusqu'à l'horizon 2025. »

Le siège du Groupe Liébot et de KLine aux Herbiers en Vendée — Photo : Adrien Borga Le Journal des entreprises

- Longchamp inaugure son sixième atelier français

Le maroquinier Longchamp a inauguré son sixième atelier français à Pouzauges, en Vendée. Une enveloppe de 11 M€ a été consacrée à la construction de ce site qui disposera de 7 000 m² d’ateliers et d’un centre de formation, sur une emprise foncière de cinq hectares. Ce qui permettra, dans un second temps, d’en porter la superficie à 10 000 m². Cette nouvelle unité de production remplace l’usine de Montournais, distante de quelques kilomètres. Ce transfert s’accompagne d’une augmentation de l’effectif qui passe de 70 à 100 salariés. Le groupe Longchamp compte 6 sites dans le Grand Ouest (800 salariés), dont le vaisseau amiral à Segré (49), où est implantée la plate-forme logistique. Longchamp emploie 3 200 salariés dans le monde. En 2016, son chiffre d'affaires était de 553 M€.

Dans les ateliers du maroquinier de luxe Longchamp — Photo : Longchamp

- Le parc éolien offshore Yeu – Noirmoutier en bonne voie

Après 18 mois d'instruction et une enquête publique, le projet d’installation de 62 éoliennes entre les Îles d’Yeu et de Noirmoutier a été accepté par la préfecture de Vendée, puis par le gouvernement. Le projet, porté par la société Eoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN), qui a pour actionnaire Engie (47 %), EDP Renewables (43 %) et le Groupe Caisse des Dépôts (10 %), permettrait le développement d’une nouvelle filière industrielle. Avec, à la clé, 1 500 emplois pour la construction des éoliennes et la fabrication des câbles électriques. Localement, 125 emplois pourraient être créés pour l’exploitation et la maintenance du parc. Toutefois, plusieurs collectifs s’opposent au projet invoquant son impact négatif sur la biodiversité.

Photo : Hans Hillewaert
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