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Les entreprises des Pays de la Loire vont faire appel au sport pour recruter les bons profils
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Les entreprises des Pays de la Loire vont faire appel au sport pour recruter les bons profils

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Partant du principe que les valeurs sportives sont transférables au monde professionnel, les Groupements d'Employeurs pour l'Insertion et la Qualification des Pays de la Loire lancent une initiative inédite à l’échelle de la région. Pour rapprocher les entreprises en manque de personnel et ceux éloignés de l’emploi, ces groupements d’employeurs vont orchestrer des rencontres sportives. L’objectif : détecter des savoir-être qui répondent aux besoins des employeurs.

Christophe Morin, président du comité des Pays de la Loire des Geiq, et Gaël Rannou, délégué régional pour les Geiq Pays de la Loire — Photo : Cyril Raineau

Recruter par le sport pour répondre au besoin de main-d’œuvre des entreprises : tel est le projet lancé officiellement et symboliquement le 18 octobre depuis la salle du Basket Nantes Hermine à Rezé, près de Nantes. À son origine, les seize Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (Geiq) des Pays de la Loire, qui comptent 47 salariés permanents et représentent 695 entreprises adhérentes, en majorité des PME cherchant à répondre à leur besoin de main d'œuvre.

Tester collaboration et esprit de compétition

Le recrutement par le sport est une tentative de réponse à un constat partagé par l’ensemble des Geiq Pays de la Loire : la pénurie de candidatures et, son corollaire, l’offre de contrats non pourvus.

En mars 2023, un atelier sport sera mis en place dans chaque département de la région. Le public visé (jeune de moins de 26 ans sans qualification, personne domiciliée dans un quartier prioritaire, demandeur d’emploi depuis plus d’un an…) est invité à participer durant deux heures à une discipline dite nouvelle tels que l’Omnikin ou le poull ball, des jeux de ballon.

Par cette initiative, "nous pourrons tester la collaboration, l’esprit de compétition, parfois même l’auto-arbitrage", précise Gaël Rannou, délégué régional des Geiq Pays de la Loire. Le concept est de se pencher sur les savoir-être plus que le savoir-faire, transférables en milieu professionnel. Un chargé de recrutement des Geiq participera aux séances sportives et déterminera, à l’issue des ateliers, les candidats retenus pour une formation en alternance.

Une méthode éprouvée en Mayenne

En attendant mars 2023, des contacts seront pris avec des associations sportives, des ligues ou encore les comités départementaux et régional olympiques pour les impliquer dans la démarche. Laquelle s’appuie sur une expérimentation menée cette année en Mayenne. "Le postulat de départ était de prioriser l’envie et le potentiel des candidats et non leurs CV, en ayant une approche de recrutement différente pour mieux attirer les personnes en recherche d’emploi et expliquer les métiers, sans jugement", précise le comité régional. Trente-deux candidats ont été rencontrés en atelier sport, quatre recrutés. À titre de comparaison, deux informations collectives classiques auprès des demandeurs d’emploi ont conduit à… zéro recrutement.

À l’issue des prochains ateliers de mars 2023, suivant le retour d’expérience et les besoins des Geiq, un calendrier des événements sportifs 2023 sera établi. "L’idée est de s’inscrire dans la durée en surfant sur les JO de Paris 2024", poursuit Gaël Rannou.

En 2021, les Geiq Pays de la Loire ont géré 1 191 contrats d’alternance (à 95 % de professionnalisation, 5 % d’apprentissage). 75 % des bénéficiaires sont sortis vers l’emploi, 58 % vers un emploi durable. Les groupements d'employeurs recrutent, accompagnent et forment, par le biais d'un contrat d'apprentissage, un public éloigné de l'emploi au bénéfice de l'entreprise.

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