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Les confinements bénéficient au spécialiste vendéen des machines pour l'entretien des sols Pubert
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Les confinements bénéficient au spécialiste vendéen des machines pour l'entretien des sols Pubert

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Le chiffre d’affaires de Pubert devrait progresser de 65 millions d’euros en 2020 à 75 millions d’euros en 2021. Le groupe familial qui conçoit et fabrique des machines pour les sols bénéficie d’une tendance au jardinage qui a ressurgi avec la crise du Covid.

Chaque année, 150 000 produits (motobineuses, faucheuses-débroussailleuses, scies à bûches, etc.) sont fabriqués et commercialisés par Pubert — Photo : Pubert

Le marché du jardinage était atone. Il refleurit grâce aux confinements successifs. Le groupe familial vendéen Pubert, qui affiche plus de 180 printemps, en bénéficie. Son chiffre d’affaires devrait évoluer d’environ 65 millions d’euros par an depuis 2015 à probablement 75 millions en 2021.

Employant 300 salariés à Chantonnay, où est situé son siège social, mais aussi dans le Jura, en Normandie, en Turquie et en Inde, le groupe Pubert conçoit et fabrique des machines pour l’entretien des sols et jardins. La PME est numéro un mondial de la motobineuse, "un marché de niche", en convient le PDG Jean-Pierre Pubert. Lequel précise que "8 motobineuses sur 10 en France sortent de notre usine". L’ensemble du groupe fabrique et commercialise 150 000 produits par an.

Premiers signes de reprise venus de l’Europe du Nord

Depuis plusieurs années, "le marché du jardinage était stable car les gens étaient déjà bien équipés et les nouvelles générations s’intéressaient moins à leur jardin que ne pouvaient le faire leurs parents ou grands-parents", constate le PDG. Raison pour laquelle l’activité de Pubert a stagné depuis 2015. Puis est arrivée la crise pandémique : "Le Covid a tout changé, on a assisté à un changement impressionnant des mœurs."

Jean-Pierre Pubert, PDG de l’entreprise familiale dont l’origine remonte à 1840 — Photo : Pubert

Pubert, qui commercialise ses produits auprès de distributeurs, voit traditionnellement ses gammes se vendre à 90 % au printemps, entre le 15 mars et le 15 mai. Des dates qui ont peu ou prou épousé celles du premier confinement et laissant donc craindre le pire. Le premier signe de reprise est arrivé de l’étranger. Entre 50 et 60 % du chiffre d’affaires selon les années se fait à l’export dans une quarantaine de pays. "Vers le 15 avril, se souvient Jean-Pierre Pubert, sont arrivées des commandes du nord de l’Europe qui n’était pas confiné comme nous l'étions. Je me suis dit que le jour où la France allait être déconfinée, ceux qui étaient restés chez eux allaient peut-être avoir envie de consommer." Prédiction qui s’est confirmée. Après le 11 mai, en quinze jours, "les magasins ont été dévalisés, le 1er juin nous avons repris pleinement l’activité et depuis cette date, nous sommes toujours à fond."

3 % du chiffre d’affaires investi en R & D

Selon Jean-Pierre Pubert, le retour à la nature, cette envie de s’occuper de sa maison et de son extérieur, "est un phénomène qui va perdurer au-delà du Covid". En ce printemps, les effectifs sur le site de Chantonnay sont d’ailleurs doublés pour répondre aux commandes.

Ayant pour mantra "innover ou mourir", Jean-Pierre Pubert a inculqué "une culture de l’innovation importante", dit-il, à la PME. Chaque année le groupe investit 3 % de son chiffre d’affaires en R & D "pour apporter des évolutions à nos gammes et sortir tous le 4 ou 5 ans une nouveauté." C’est dans cette optique que pour répondre à de nouvelles réglementations sur l’utilisation de désherbants chimiques (la plupart sont interdits en Europe) Pubert a travaillé durant quatre années sur une gamme dédiée au désherbage mécanique. Ces machines destinées aux collectivités comme aux particuliers permettront de traiter les trottoirs, les bords de murs, les allées… Objectif : les commercialiser à l’automne prochain.

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