L’histoire qui commence par Il était plusieurs fois n’est pas près de s’arrêter. Un nouveau chapitre est sur le point de s’écrire pour la PME nantaise éditrice de la boutique en ligne de vêtements de seconde main pour enfants du même nom. "Nous levons 4 millions d’euros, résume Aude Viaud, la directrice générale. Un nouveau gros partenaire, Spring Invest, apporte 1,5 million d’euros. Il rejoint les investisseurs historiques, Imagination Machine et Bamboo."
À ce trio, s’ajoutent Enowe, pour 500 000 euros, et Pays de la Loire Participations pour 250 000 euros. Julien Callède, le cofondateur de Made.com, ainsi que Mikaël Froger, le cofondateur de la start-up nantaise Lengow, mettent aussi la main au porte-monnaie pour soutenir le développement d’Il était plusieurs fois.
Vers le million d'articles vendus
Créée en 2016, l’entreprise Il était plusieurs fois a connu un développement fulgurant durant le Covid, avec l'accélération de la vente en ligne de vêtements de seconde main. Entre 2020 et 2021, le chiffre d’affaires a été multiplié par quatre pour atteindre 2,6 millions d’euros. L’enseigne a vendu 250 000 articles en 2021, compte déjà 30 000 clients et représente environ 300 marques de prêt-à-porter. L’ambition ? "Nous visons les 8 millions d’euros de chiffre d'affaires d’ici à la fin 2023 et 1 million d’articles vendus à quelque 200 000 parents, fixe Aude Viaud. Notre objectif stratégique numéro un sera de mettre à l’échelle notre déploiement logistique et notre technologie pour accompagner notre croissance. Aujourd’hui nous mettons en ligne 2 000 nouvelles références de vêtements par jour, nous devrons être capables de passer à 10 000. D’où la nécessité d’investir dans des machines pour développer l’automatisation. Aujourd’hui, nous avons une ligne de production, demain nous en aurons cinq."
Mailler tout le territoire français
L’outil industriel de cette PME de 35 salariés permet dès à présent de traiter un produit en moins de trois minutes, de la réception en sac de collecte à sa mise en ligne, en passant par toutes les phases de tri, de repassage, de prise de photo et le moment où il est référencé et stocké. "Aucun acteur de ce secteur n’est capable de faire aussi bien aujourd’hui", estime la dirigeante.
L’autre enjeu clé est le renforcement du sourcing des produits : "Notre taux de vente est de 95 %. En un mois, tout notre stock est vendu. Nous allons sourcer davantage auprès des particuliers à qui nous achetons les vêtements d’occasion via nos ambassadrices, afin de mailler tout le territoire français. De 20 ambassadrices aujourd’hui, nous souhaitons passer à 50 à 60 d’ici à fin 2023." Pour accompagner cette opération, Aude Viaud sera accompagnée de Caroline Laycock, nouvellement nommée au poste de directrice des opérations, qui entre elle aussi au capital de la société.
