Le torréfacteur niçois Malongo réussit son pari d’une machine fabriquée en Vendée
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Le torréfacteur niçois Malongo réussit son pari d’une machine fabriquée en Vendée

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Depuis bientôt un an, le torréfacteur et distributeur de café Malongo fait produire sa machine à dosette grand public à la Roche-sur-Yon, en Vendée. La société explique cette implantation loin de ses terres d’origine près de Nice, par la richesse du tissu industriel vendéen.

Jean-Pierre Blanc, directeur général de Malongo, et Guillaume Rabourdin, directeur de la filiale Compagnie vendéenne de production, ambitionnent d’ouvrir un point de vente dans leur usine vendéenne — Photo : Benjamin Robert

Environ 300 à 350 machines sortent tous les jours du nouvel atelier de production du torréfacteur et distributeur de café niçois Malongo implanté au cœur du centre commercial Sud avenue, à la Roche-sur-Yon, en Vendée. Les locaux de 680 m² ont été investis par l’ETI (400 salariés, 120 millions d’euros de chiffre d’affaires) en mai 2022 pour fabriquer une nouvelle machine à café, baptisée Eoh. Malongo, dont le siège se situe à Carros (Alpes-Maritimes), emploie aujourd’hui une trentaine de personnes sur son site vendéen, dont 23 en production.

Une internalisation nécessaire

L’entreprise de café avait tourné le dos à la production chinoise dès 2016 en s’alliant avec le sous-traitant yonnais S20 Industries, liquidé en 2019, puis avec le repreneur de son activité petit électroménager Prodlab. Ce dernier partenaire ne s’étant pas avéré assez solide, Malongo a décidé d’internaliser la fabrication de sa machine en rachetant les équipements à Prodlab et en reprenant le personnel qui travaillait sur ces lignes de production.

"Nous travaillons avec plusieurs entreprises locales, comme Variance Technologies, qui s’occupe de la coque plastique de la machine avec une peinture intégrée", détaille Guillaume Rabourdin, directeur de la Compagnie vendéenne de production (CVP), une filiale dédiée à cette usine vendéenne et détenue à 100 % par Malongo. L’entreprise de café collabore aussi avec MTO Plastics, située à Aizenay (Vendée) et spécialiste de l’injection thermoplastique, qui s’occupe de la base plastique de la machine, ou encore avec iP3, aux Herbiers, qui fournit les pièces techniques. "Les blocs plastiques sont volumineux, ce qui rend leur transport complexe. L’aspect local est donc primordial", appuie Guillaume Rabourdin.

Des innovations pour une machine robuste

Entre 300 et 350 machines sont fabriquées chaque jour sur le site vendéen de Malongo — Photo : Benjamin Robert

Malongo ne prévoit pas de faire de marge sur sa machine Eoh, vendue à 119 euros, mais plutôt sur les dosettes papier qui l’accompagnent. "Une machine à café à 30 euros, c’est comme un t-shirt à un euro. Ces produits découlent forcément d’une forme d’exploitation", explique Jean-Pierre Blanc, directeur général de Malongo. "La machine Eoh reste relativement chère pour le marché, mais elle est garantie cinq ans. Une durabilité qui rend l’investissement dans la machine plus intéressant dans le temps", plaide le dirigeant.

Afin de garder un prix raisonnable, l’entreprise de café a misé sur plusieurs innovations. "Notre modèle ne comporte que 70 pièces, contre 140 pièces pour une machine classique. Cela permet de diminuer les temps de montage et donc le coût final", appuie Guillaume Rabourdin.

Vers la seconde main

Malongo projette de vendre environ 60 000 machines par an. Parmi les ventes actuelles, un tiers est réalisé à l’export, un tiers dans l’hôtellerie et un tiers dans la grande distribution. Le site vendéen accueillera également d’ici peu une partie dédiée au service après-vente. "Pour l’instant, nous avons moins de 0,7 % de retour", assure Guillaume Rabourdin. À terme, l’entreprise entrevoit le marché de la seconde main. Mais pour cela, il faudra d’abord que Malongo trouve de nouveaux locaux, plus grands. La société pourrait alors aussi y intégrer la fabrication de ses autres machines à café, notamment les semi-professionnelles dédiées à l’hôtellerie-restauration.

En attendant, l’usine actuelle va profiter de sa localisation dans un centre commercial pour ouvrir, au mois de mai, un espace de vente.

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