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Le stade YelloPark devra être terminé pour 2022
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Le stade YelloPark devra être terminé pour 2022

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Alors que la concertation publique vient de commencer sur le projet de nouveau stade et du projet urbain, le temps presse déjà pour Réalités et le FC Nantes, maîtres d'ouvrage du projet Yellopark. Le programme urbain et le nouveau stade doivent être prêts pour 2022 afin de pouvoir accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux Olympiques en 2024.

Une première esquisse du projet YelloPark — Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Verra-t-on des épreuves des Jeux Olympiques 2024 à YelloPark ? Le compte à rebours a d'ores et déjà commencé pour Réalités et le FC Nantes, tous deux maîtres d'œuvre du projet qui prévoit la construction d'un programme urbain et d'un nouveau stade à la place de celui de La Beaujoire. Afin de pouvoir accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023, comme la métropole s'y est engagée, et les JO 2024, tout doit être prêt pour 2022. « Il faut en effet deux ans de délais avant l'événement pour tester les infrastructures », précise Waldemar Kita, le président du FC Nantes.

Un fort enjeu pour Waldemar Kita

L'enjeu est immense pour lui. Accueillir des compétitions internationales était l'une des raisons qui avait poussé le président du FC Nantes à se lancer dans la construction d'un nouveau stade, La Beaujoire étant retoquée régulièrement lors d'appels à candidatures pour des événements face à d'autres stades français plus modernes. Un stade connecté, sécurisé, avec 3 500 places VIP, la nouvelle enceinte conçue par les architectes franco-américains HKS/ATPS est pensée pour cela. Une esquisse sera présentée fin mars. Mais le stade sera-t-il prêt à temps?

Début des travaux en 2019

Yoann Joubert, PDG de Réalités, Waldemar Kita, président du FC Nantes, Jean-Pierre Tiffon et Serge Quentin, les deux garants de la concertation publique. — Photo : Amandine Dubiez - Le Journal des Entreprises

Le permis de construire ne devrait pas être déposé avant février 2019. Il faut en effet laisser le temps de la concertation publique. Elle a démarré le 22 février et prendra fin le 19 avril. Il faudra ensuite que le projet soit accepté par le plan local d'urbanisme de la métropole avant la fin de l'année. Puis il faut recueillir toutes les autorisations d'urbanismes nécessaires, sans compter les éventuels recours déposés. « Nous devrions avoir bouclé le financement pour le 1er trimestre 2019 et purger toutes les autorisations d'urbanismes au 3e trimestre 2019 », estime Yoann Joubert, PDG du groupe Réalités.

Un stade estimé à 200 millions d'euros

Côté finance, si le coût de construction du stade est estimé à 200 millions d'euros, le coût du projet urbain n'est lui pas encore dévoilé. Il le sera à l'issue de la concertation publique. « On ne connaît pas le prix du terrain, le résultat de la concertation, ni le diagnostic sur les sols pollués à l'arsenic, il est donc difficile de savoir encore à 100 % si on pourra aller jusqu'au bout. Mais on y croit et on se battra », commentent les deux porteurs du projet.

Créer une vie de quartier

Une chose est sûre, plus qu'un stade, il s'agit de créer un quartier. « Un stade ne doit pas être quelque chose qui est mort. On veut qu'il y ait une vie, que les gens viennent en dehors des matchs », explique Waldemar Kita. Avec Yoann Joubert, ils ont finalement abandonné l'idée de déménager le centre commercial Carrefour à proximité, par crainte d'un flux trop important de personnes. Mais il s'agira bien de créer des commerces, des locaux d'activités et des projets publics. Dominique Perrault, l'architecte retenu, propose par exemple la construction d'un immeuble de 100 mètres de haut à proximité. Une première maquette a été présentée le 21 février.

Réalités ne gagne pas d'argent à court terme

C'est sur ce projet urbain que Yoann Joubert compte pour financer le stade. « À court terme, je tiens à rappeler que l'on ne gagne pas d'argent. L'ensemble de la marge du projet finance le stade. Pour Réalités, ce projet c'est l'acquisition d'un positionnement nouveau. On y gagne une posture différenciante. En France nous ne sommes plus qu'une poignée d'acteurs sur ce type de projets », explique le PDG du promoteur nantais qui emploie 150 salariés, réalisait 84,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 et vise les 200 millions en 2020.

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