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Le robot agricole de Sitia prend de l'avance
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Le robot agricole de Sitia prend de l'avance

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Sitia, la PME nantaise spécialiste du transfert de technologie, a un an d'avance sur le développement de Pumagri, un robot autonome capable de piloter et de désherber tout seul. Cette alternative aux produits phytosanitaires suscite un fort intérêt de la part des agriculteurs et viticulteurs.

Photo : Sitia

"On va plus vite que prévu vers l'industrialisation", annonce Fabien Arignon, directeur général de Sitia. La PME industrielle nantaise ( 3 M€ de chiffre d'affaires en 2016), spécialiste depuis 30 ans du transfert de technologie, a un an d'avance sur le développement du robot agricole qu'elle développe en collaboration avec la coopérative agricole Terrena, la Chambre d’Agriculture de Bretagne et 4 autres acteurs. La phase de pré-industralisation de Pumagri, cet engin agricole qui peut travailler seul 24h/24, de jour comme de nuit, aurait du commencer l'année prochaine. Le projet a pris un an d'avance. "Il y a un intérêt fort du marché", justifie Fabien Arignon.

Une solution alternative à l'utilisation de glyphosate

Pumagri répond en effet à la demande des agriculteurs qui cherchent des solutions alternatives pour désherber leur terrain en n'utilisant de produits phytosanitaires. Bourré de capteurs, le robot peut assister la récolte des fruits pour les arboriculteurs, soutenir les tâches pénibles à réaliser des maraîchers mais aussi tondre, rogner et effeuiller les vignobles.

A la recherche de partenaires

Pour développer et adapter à la demande tous ces outils et les logiciels, Sitia cherche des partenaires qui seraient prêts à investir dans un robot et échanger avec la PME sur le développement d'outils. "Nous cherchons des partenaires industriels prescripteurs, des fédérations de représentants", détaille Fabien Arignon. "Il y a plein d'outils et d'applications à construire", poursuit le directeur général. Sitia compte commercialiser son robot dès l'année prochaine. "Les circuits de distribution sont prêts", précise Fabien Arignon.

La conception de ce robot a nécessité 3,5 millions d'euros d'investissement de la part d'un consortium qui réunit Sitia mais aussi la coopérative Terrena, la chambre régionale d'agriculture de Bretagne sans oublier l'IRSTEA et Effidence, ainsi que des spécialistes de la vision : LARIS – Université d’Angers (49) et Visio Nerf (49).

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