Devenir une marque mondiale. Le Puy du Fou clame ses ambitions et c’est depuis Tolède en Espagne que son président, Nicolas de Villiers a, vendredi 26 mars, dévoilé "la première pierre d’un long chemin".
C’est dans cette ville au sud de Madrid que le Puy du Fou ouvre un deuxième parc. Il accueille le public à partir de ce samedi 27 mars jusqu’à début novembre. Objectif pour cette saison : 600 00 visiteurs. "Nous serons rentables la première année", pronostique son directeur général Erwan de la Villéon.
La ville de Tolède, "c’est le Mont Saint-Michel et Versailles en un seul lieu, dit Nicolas de Villiers pour expliciter le choix du site d’implantation. Sans oublier que 3 millions de touristes visitent chaque année cette ville." Le projet espagnol a été enclenché il y a 5 ans avec une première concrétisation le 30 août 2019 révélée au travers d’un spectacle composé de 185 acteurs, cavaliers, cascadeurs ayant réuni, depuis, 120 000 spectateurs.
242 millions d’euros de nouveaux investissements envisagés
Sur 30 hectares à 7 km du centre de Tolède, quatre villages d’époque ont été construits "en respectant le paysage dans lequel nous nous implantons", assure Erwan de la Villéon. Quatre grands spectacles sont programmés. Si 20 points de restauration sont à disposition, contrairement au " grand frère " vendéen dont il s’inspire, le parc espagnol ne comprend pas d’hôtel, l’offre étant déjà importante à Tolède et ses environs. Un centre des congrès est envisagé pour 2025.
Le Puy du Fou a investi 183 millions d’euros pour ouvrir ce parc. La somme de 242 millions est déjà annoncée pour des projets d’ici 2028. De nouveaux spectacles arriveront en 2023, 2025 et 2028. Le Puy du Fou espagnol induit 687 emplois directs et 2 000 indirects dans plus de 180 métiers.
Un projet de parc en Chine
D’ici 2030, deux autres Puy du Fou verront le jour. "Nous discutons activement avec des partenaires pour une implantation sur le sol chinois, assure Nicolas de Villiers, fils du fondateur de la Cinéscénie en 1978 et du parc en 1988, Philippe de Villiers. Nous espérons pouvoir y présenter notre premier spectacle avant 2025." 2025, année possible de l’ouverture en terre chinoise, alors que 2022 était initialement envisagée comme horizon. La piste de la ville de Shanghai est la plus avancée, même si rien n’est acté. Quant au lieu d’installation du quatrième parc, le président reste muet à ce sujet.
L’association qu’il préside gérant le Puy du Fou entrevoit, comme il le souligne, "la lumière au bout du tunnel" qu’est la crise pandémique. Laquelle a eu un impact "colossal" sur l’activité du site historique vendéen. Le chiffre d’affaires s’est écroulé de 43 %, passant de 125 millions d’euros en 2019 à 73 millions d’euros en 2020. Le nombre de visiteurs a chuté de près de 50 % (un peu plus d’un million). Sur l’année 2020, le parc (250 CDI, 2 150 saisonniers, 4 700 emplois indirects) a investi au total 62 millions d’euros.
À cette heure, la date d’ouverture du site historique initialement prévue le 27 mars est programmée le 17 avril. "Nous préparons une année 2021 en demi-teinte, conçoit Nicolas de Villiers. On sait que ce sera difficile, mais nous sommes enthousiastes."
Les décors du Puy du Fou pour le cinéma
La grande nouveauté est la création de l’Épique studio. Le Puy du Fou met à disposition du monde du cinéma et de toutes formes de productions audiovisuelles (séries, publicités…) ses décors (plus de 20 historiques) et services (ses 700 oiseaux ou 230 chevaux, ses dresseurs, cascadeurs…). "A ce jour, aucun objectif n’est fixé en termes de chiffre d’affaires pour cette activité", assure Nicolas de Villiers. Des tournages sont déjà en cours. Pour l’instant, le cinéma français est privilégié, "ce qui permettrait de relocaliser en France un maximum de tournage." Les productions étrangères sont ensuite visées, renvoyant ainsi aux ambitions mondiales du Puy du Fou.
