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Le président de Michelin confirme les inquiétudes du site de La Roche-sur-Yon
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Le président de Michelin confirme les inquiétudes du site de La Roche-sur-Yon

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Le syndicat Sud, qui avait adressé un courrier au président de Michelin le 16 septembre, a reçu une réponse de sa part. Dans sa lettre, Florent Menegaux confirme les craintes syndicales et évoque une « situation très préoccupante » pour le site de La Roche-sur-Yon. Les syndicats craignent l’annonce d’une fermeture et enchaînent les propositions pour sauver le site.

Photo : Michelin

Dans une lettre adressée au syndicat Sud, le président de Michelin (22 Md€ de CA en 2018, 125 000 salariés), Florent Menegaux, confirme les craintes syndicales au sujet de l’avenir du site de La Roche-sur-Yon. Le 16 septembre, les syndicats s’alarmaient à la suite de la publication d’un diagnostic pointant du doigt des difficultés dans quatre usines du groupe : La Roche-sur-Yon (Vendée), Cholet (Maine-et-Loire), Avallon (Yonne) et Cataroux, à Clermont-Ferrand. Dans un courrier adressé à Florent Menegaux, le syndicat Sud s’inquiétait particulièrement de l’avenir du site de La Roche-sur-Yon, pour lequel aucunes recommandations n’avaient été émises dans le but de pérenniser le site.

« Le site de La Roche-sur-Yon est dans une situation très préoccupante »

Le 23 septembre, Florent Menegaux a répondu au syndicat Sud en ces mots : « le site de La Roche-sur-Yon est depuis plusieurs mois dans une situation très préoccupante. » Selon le président, qui évoque une « période d’incertitudes », Michelin fait « actuellement face, en France ainsi que dans d’autres pays européens, à un défi de performance qui ne pourra être relevé que par la coopération de tous. Je suis convaincu que notre succès dépendra de notre capacité à nous adapter ensemble aux évolutions de l’entreprise et de ses marchés. » Le groupe vient d’ailleurs d’annoncer qu’il fermerait d’ici le début de l’année 2021 son usine allemande de Bamberg. 858 emplois sont menacés par cette décision.

« Michelin devra sortir de son silence dans les jours qui viennent »

Selon Jérôme Lorton, délégué syndical, « si Michelin n’envisageait pas de fermer l’usine de La Roche-sur-Yon, la direction aurait répondu différemment. » Le syndicaliste, en colère, estime que « Michelin refuse de prendre du temps alors que l’entreprise a la capacité financière de le faire. » Dans l’espoir de pérenniser le site de La Roche-sur-Yon, le syndicat Sud a fait une demande d’expertise afin d’évaluer les solutions envisageables. « Une nouvelle activité va être lancée en Inde, nous proposons qu’une partie de la production de ces nouveaux pneus soit réalisée en France », explique Jérôme Lorton. L’organisation syndicale envisage donc la mise en place de nouvelles activités sur le site vendéen ou simplement le maintien de l’usine avec une diminution du volume de production. Les résultats de cette expertise devraient être connus à la fin du mois d’octobre. Mais selon Jérôme Lorton, Michelin devra sortir de son silence dans les jours qui viennent afin de se positionner et d’informer les salariés de l’usine de La Roche-sur-Yon, toujours dans l’incertitude.

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