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Le parc du Puy du Fou va s'implanter en Espagne et en Chine
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Le parc du Puy du Fou va s'implanter en Espagne et en Chine

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Le parc de loisirs vendéen du Puy du Fou lorgne l'international avec deux projets conséquents en Espagne et en Chine.

— Photo : Jéromine Doux - JDE

Le parc vendéen de loisirs à thématique historique du Puy du Fou voit son développement aussi à l'international. Après la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, c'est aujourd'hui du côté de l'Espagne et de la Chine qu'il regarde pour se développer et asseoir sa notoriété internationale.

Le plus proche dans l'espace et le temps : l'Espagne

C'est à Tolède que devrait sortir de terre le Puy du Fou espagnol. Quand il évoque le lieu, Nicolas de Villiers, le patron du Puy du Fou, se fait lyrique : « cette ville est très symbolique dans l'histoire espagnole", évoquant le patrimoine architectural ou et la Reconquista. Le choix de l'Espagne s'est basé sur différents critères et notamment ceux "liés à notre modèle artistique et à la sensibilité de la population espagnole à son histoire », décrit le dirigeant. Les premiers coups de pioche seront donnés en 2019 et le parc ouvrira en 2021. Le projet sera d'abord, à l'instar du Puy du Fou, une cinéscénie puis dans la foulée un parc avec des spectacles donnés tout au long de la journée.

Ce projet porté par l'entreprise vendéenne n'est pas encore financé à 100%. « Des banques et des investisseurs espagnols font partie du tour de table. Nous ne fermons pas la porte à des investisseurs français », précise le dirigeant qui espère finir « avant un an » son tour de table. Le budget est évalué à 140 millions d'euros pour la première tranche. Celle-ci comporte une cinéscénie et les plus gros équipements du parc destinés à recevoir le public. « Nous espérons attendre un million de visiteurs au bout de cinq ans et être rentable bien avant dix ans », projette Nicolas de Villiers.

Le plus exotique : la Chine

« Les Chinois sont venus nous chercher. Une douzaine de délégations ont visité le parc cet été, indique le dirigeant. Nous avons pu faire notre choix en fonction de notre sensibilité artistique. Il y a, en Chine, un véritable désir enraciné de loisirs ayant du sens. Nous répondons à cette demande. Nous avons un objectif commun avec les Chinois : développer le concept du Puy du Fou dans des pays riches d'histoire et de célébrer la grandeur de cette civilisation ». Le lieu d'implantation du futur parc n'est pas encore connu, mais une liste raccourcie existe déjà. Ce choix et le reste font actuellement l'objet d'une étude.

Pour ce projet, le modèle est différent. Ce sont les Chinois qui portent les 300 millions nécessaires à la création du parc. La société vendéenne interviendra à trois niveaux : la conception du parc, sa réalisation ainsi que son exploitation en tant qu'opérateur. « Nous sommes plus dans une stratégie de rayonnement que dans une stratégie commerciale même si ce projet va contribuer au développement économique du parc. Nous ne savons pas encore à ce stade combien cela va nous rapporter », prévient Nicolas de Villers. Le dirigeant espère notamment signer des accords avec les voyagistes pour organiser des séjours en Vendée pour les touristes Chinois.

Le projet dans l'attente

La direction du Puy du Fou avait également un projet « à 150 ou 200 millions d'euros » en Russie. « Mais nous ne pouvons actuellement pas discuter avec des investisseurs russes en vertu des sanctions économiques de l'Union Européenne. Du coup les Russes se sont tournés vers l'Asie. C'est le paradoxe de ces sanctions, elles pénalisent aussi les entreprises françaises », déclare-t-il amèrement. Le contexte plus favorable d'un rapprochement des Etats-Unis avec la Russie pourrait changer la donne, d'après le dirigeant. « Mais d'ici là, nous aurons peut être de nouvelles priorités. Quoi qu'il en soit, le Puy du Fou russe ouvrira mais on ne sait pas encore quand ».

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