Les hommes
« Ce n’est pas une blague ! Je me suis vraiment installé dans mon garage ». À 35 ans, Édouard Dumortier vient de créer ILokYou, une SAS au capital de 120 000 euros qu’il a donc installée à son domicile, à Haute-Goulaine. À 35 ans, ce diplômé de l’Essca a dirigé pendant trois ans le réseau des 170 franchises d’Avis Immobilier, qui est basé dans l’agglomération nantaise. Détenteur de 50 % du capital, le créateur s’est entouré de deux dirigeants brestois expérimentés. Directeur du Crédit Mutuel Arkéa (9 000 salariés) depuis cinq ans, Ronan Le Moal prend 10 % du capital d’ILokYou. Le solde revient à Charles Cabillic, qui dirige depuis 2005 l’éditeur de logiciels et créateur de sites internet pour les agences immobilières AC3 Distribution (75 salariés).
Le concept
ILokYou est un réseau social qui permet aux particuliers de louer des objets et des services. Passionné de consommation collaborative - il est même l’auteur d’un livre blanc sur le sujet -, Édouard Dumortier n’aura pas manqué de constater que toutes les tentatives de location d’objets entre particulier se sont soldées par des échecs. « Le Bon Coin a été créé en 2006 et publie aujourd’hui plus de 18 millions d’annonces. Les sites de location sont apparus en France un an plus tard. Le premier affiche au mieux 160 000 objets. Donc on peut dire que la location, cela ne marche pas du tout ! », analyse le Nantais. Pourquoi alors se lancer dans l’aventure ? « Notre approche est radicalement différente. Nous ne sommes pas un portail de petites annonces mais un réseau social qui se base sur la demande et non pas, comme le font tous les autres sites, sur l’offre ». Concrètement, avec la plate-forme de la jeune pousse, une personne en quête d’un barbecue, d’une perceuse ou de chaises de jardin dépose une demande sur le site. Alertées par e-mail ou via leur smartphone, les propriétaires des objets situés à proximité du requérant peuvent lui répondre par le biais d’une messagerie instantanée.
L’ambition
ILokYou espère contribuer à 200 000 locations d’objets et de services dans quatre ans. Pour se faire connaître, la PME compte sur internet, les campagnes d’e-mailing et les réseaux sociaux. L’entreprise va se rémunérer en prenant une commission de 15 % sur les transactions. Dans l’immédiat, le créateur travaille sur une version Android qui complétera cet été la version I-Phone et le site internet, ainsi que sur un système de paiement en ligne.
