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Le ministre délégué aux PME face aux inquiétudes des entrepreneurs de Loire-Atlantique
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Le ministre délégué aux PME face aux inquiétudes des entrepreneurs de Loire-Atlantique

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Aides gouvernementales, plan de relance, emploi : après une visite dans la matinée chez un producteur de muguet près de Nantes aux côtés de son homologue dédié à l’Agriculture, le ministre délégué aux PME Alain Griset s’est entretenu, mardi 27 avril, avec les représentants des réseaux d’entrepreneurs du département. Lesquels lui ont remonté leurs doléances.

Alain Griset, ministre délégué aux PME, s'est entretenu avec les acteurs économiques de Loire-Atlantique mardi 27 avril. — Photo : Teemo86 CC BY-SA 4.0

Écouter, discuter tout autant que tenter de rassurer, voire de convaincre. Alain Griset, ministre délégué aux PME, a échangé pendant plus d’une heure trente avec les représentants du monde économique de Loire-Atlantique, depuis la préfecture et en visioconférence, mardi 27 avril après-midi. De cette discussion, sont ressorties des inquiétudes comme des sources d’espoir alors que les différents confinements et la crise ont amplement éprouvé les entreprises du département.

"L’objectif du maintien du tissu économique est atteint, soulignait en préambule Alain Griset. Le nombre de défaillances baisse car l’État a mis en place, depuis 14 mois, des outils de soutien". Un soutien de l’État salué par le président de la CCI de Nantes-Saint-Nazaire Yann Trichard, le considérant "en adéquation avec les besoins de rebond des entreprises".

Au-delà de ce satisfecit, Yann Trichard a fait part des questionnements liés à la future fusion d’Airbus et de Stelia qui impactera à partir de janvier 2022 les sites de Loire-Atlantique de l’avionneur ( Airbus Saint-Nazaire, 3 200 salariés; Airbus Nantes, 2 600 salariés et Stelia à Saint-Nazaire 950 salariés) . Le ministre n’est pas revenu sur ce sujet, davantage du ressort du ministre de l’Économie et de celui délégué à l’Industrie que de celui chargé des PME. "Quelle temporalité pour les Chantiers de l’Atlantique ?", a ensuite interrogé le président de la CCI après le refus de l’État de la prise de participation de l’entrepreneur Jean-Claude Bourrelier. "Il faut de la visibilité", concède le ministre, renvoyant les réponses au ministère de l’Économie "qui suit le dossier". Alain Griset est également resté vague après que Yann Trichard a évoqué l’éolien offshore, source de potentiels développements sur le territoire : "Des élus, des associations contestent cette filière, il y a un travail de mise à plat à faire sur ce sujet, nous sommes prêts à y travailler", a-t-il assuré.

Deux projets qui pourraient faire l’objet d’un appui de l’État

Alain Griset a été plus pragmatique sur deux dossiers mis en exergue par Yann Trichard, en soulignant "qu’avec mon cabinet, nous sommes preneurs de toute initiative" et qu’il n’est pas exclu que le plan de relance puisse être source d’aide financière. Le premier est la place de marché MavilleMonShopping portée par la Poste et opérationnelle à Nantes depuis le premier confinement, dédiée aux commerçants locaux. Le deuxième est Fairbooking, une association créée il y a une douzaine d’années se présentant comme une alternative à Booking et Expedia, née localement et qui a vocation à devenir une plateforme nationale de réservation d’hébergements.

Évoquant un climat des affaires "compliqué en France", Patrick Cheppe, président du Medef 44, a pour sa part partagé ses réflexions qui rejoignent celles du ministre. "Aider les entreprises, c’est aussi les inciter à se regrouper, on ne peut plus rester avec des entreprises qui ne sont pas assez diversifiées". Le secteur de l’aéronautique dans le département est particulièrement concerné. Autre sujet d’actualité, le télétravail : "Attention à ne pas trop l’inciter, insiste Patrick Cheppe, car il se déporte aussi en Inde". Manière de faire comprendre que des compétences et de l’emploi seraient perdues au profit de pays à faible coût de main-d’œuvre. "Il faut regarder cela de manière stratégique pour éviter une surprise désagréable", lui répond le ministre.

Des aides qui vont se pérenniser dans la restauration

Désagréable, voici comment a sonné aux oreilles de Catherine Quérard, présidente du GNI Grand Ouest (groupement national des indépendants), le terme "non essentiel" accolé à celui de certains commerces. Avec Frédéric de Boulois, président de l’UMIH 44 (Union des métiers est des industries de l’hôtellerie), elle a interpellé le ministre sur les conditions de reprise qui restent floues dans la restauration. Alain Griset préfère rester prudent dans ses réponses : "Le président va prendre la parole et nous aurons alors le timing en termes d’ouverture. Nous travaillons sur une reprise qui se fera par étapes : d’abord les terrasses, puis l’intérieur des établissements avec une jauge, avant l’ouverture totale." Et de préciser, pour rassurer les professionnels de la restauration : "Concernant l’accompagnement financier, nous travaillons sur le principe que l’État continuera à aider, ce tant que les conditions sanitaires ne permettront pas la reprise pleine de l’activité."

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