Nantes
Le livreur de produits frais Vite mon marché à la conquête de nouvelles villes
Nantes # E-commerce

Le livreur de produits frais Vite mon marché à la conquête de nouvelles villes

S'abonner

La start-up nantaise de livraison de produits frais Vite mon marché devrait se déployer d’ici fin 2020 dans quatre villes des départements limitrophes. Avant de projeter ses ambitions sur Toulouse et Bordeaux.

Reynald Naulleau, président de Vite mon marché : "Pendant le confinement, nous étions une alternative au supermarché." — Photo : Vite mon marché

La foodtech nantaise Vite mon marché (39 salariés) a faim et grossit. Outre sa ville d’origine Nantes où elle livre chaque jour environ 200 commandes de produits frais à des particuliers, elle s’est tournée début 2020 vers la Roche-sur-Yon et, en juin, Rennes. Dans la capitale bretonne, elle commence à bien s’implanter avec 30 à 40 livraisons quotidiennes. L’objectif fixé par son fondateur et président Reynald Naulleau est de développer le service Vite mon marché avant fin 2020 à Saint-Nazaire, Angers, Cholet et Vannes. Avant de voir plus loin en 2021 : Toulouse et Bordeaux.

Un chiffre d'affaires multiplié par quatre

Une volonté d’expansion motivée par le succès grandissant de la start-up née en 2017 : elle est passée de 1 million d'euros de chiffre d'affaires en 2019 à probablement entre 3 et 4 millions d'euros en 2020 (l’exercice sera clôturé le 31 mars 2021). Le principe de Vite mon marché réside dans une livraison rapide de produits frais dans l’heure, la journée ou le lendemain « Nos produits proviennent à 75 % de producteurs locaux et régionaux, remarque Reynald Naulleau, qui précise travailler avec une cinquantaine d’entre eux. Et 70 % de nos produits sont bios ».

Dans un marché du circuit court où la concurrence est sévère (Graines d’Ici ou les Paniers de David à Nantes), Vite mon Marché se singularise, selon son président, par le fait qu'il est le seul « à assurer de la livraison rapide en direct du producteur au consommateur , et le seul à offrir un marché vraiment complet, avec de la viande, du poisson, de la crèmerie, du traiteur notamment».

Une alternative au supermarché

Outre une offre qui s’est développée, Vite mon marché a su s’adapter à la crise du Covid. « Une idée en elle-même ne vaut rien, souligne Reynald Naulleau. Ce qu’il faut est d’être dans le bon timing. Et avec le confinement, la demande de circuit court s’est accélérée et imposée comme une alternative au supermarché. » La hausse des commandes s’est accompagnée de celle du panier moyen, passant de 40 euros avant le confinement à 70 euros après. « Nous avons remarqué que les gens n’étaient plus dans l’urgence, ils planifiaient davantage et certains constituaient des stocks. »

Aujourd’hui, Vite mon marché « est rentable "opérationnellement", c’est-à-dire que l’entrepôt de 600 m2 à Rezé et les personnes qui travaillent à la livraison le sont, mais ce n’est pas le cas pour le siège avec les fonctions support, détaille Reynald Naulleau. Nous devons accroître la rentabilité du centre logistique ». Le développement dans de nouvelles villes y apportera une réponse.

L'implantation à Bordeaux et Toulouse reste source d’interrogations pour le dirigeant de Vite mon marché. « Soit nous dupliquons le modèle nantais mais ce sera coûteux puisqu’il faut un entrepôt et acheter des produits sans avoir beaucoup de clients au départ. Ou bien nous nous appuyons sur des entreprises existantes comme des magasins de producteurs ou des Biocoop auprès desquels nous apporterons notre savoir-faire logistique et notre technologie », argue-t-il. Un dilemme que Reynald Naulleau tranchera prochainement pour être présent dans ces villes dès 2021.

Nantes # E-commerce