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Le groupe Atlantic recrutera 500 salariés en France en 2021 pour accompagner sa croissance
La Roche-sur-Yon # Industrie # Ressources humaines

Le groupe Atlantic recrutera 500 salariés en France en 2021 pour accompagner sa croissance

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Le groupe vendéen Atlantic, spécialisé dans le confort thermique, recrutera 500 salariés en 2021 dans l'Hexagone. Avec l'ouverture d'une treizième usine en France et l'acquisition d'une société en Russie, l'industriel poursuit sa croissance sur un marché porté par la transition énergétique.

Le groupe vendéen Atlantic produit des appareils de confort thermique sur 13 sites en France et 28 dans le monde — Photo : Jérôme Meyssonnier

Le groupe Atlantic, qui produit et commercialise des appareils de confort thermique, maintient le rythme de ses recrutements. Après avoir embauché 500 personnes en 2020, l’industriel basé à La Roche-sur-Yon a prévu de recruter un peu plus de 500 nouveaux collaborateurs sur l’année 2021. Les profils recherchés sont pour moitié des cadres et ingénieurs, mais aussi des techniciens et des opérateurs. « Nous avons besoin de ressources pour faire fonctionner nos 13 sites français. Depuis quelques années, nous recrutons également une proportion croissante de profils en R & D en lien avec la transition écologique », note Arnaud Rollin, DRH du groupe Atlantic. Au total, l’entreprise emploie 10 000 salariés, répartis dans 28 sites à travers le monde. La France représente près de la moitié de ces effectifs (4 900), tandis que 1 200 personnes travaillent en Vendée, au siège et dans l’usine de la Roche-sur-Yon. Ces recrutements sont destinés à accompagner la croissance du groupe, faiblement impacté par la crise sanitaire.

Arnaud Rollin, DRH du groupe Atlantic — Photo : Groupe Atlantic

Transition énergétique

Le chiffre d’affaires 2020 devrait ainsi se rapprocher des 2,2 milliards d’euros réalisés en 2019 (contre 1 milliard en 2015). « Nous sommes positionnés sur un marché résilient qui répond à des besoins essentiels de bien-être, d’hygiène et de santé. Nous évoluons vers la production d’appareils de plus en plus écoefficients, en accélérant sur les énergies renouvelables, pour répondre à l’enjeu sociétal de réduction de la consommation d’énergie et d’augmentation des énergies renouvelables, et pour être en conformité avec la futur réglementation RE2020 qui entrera en application cette année. Dans une logique de décarbonation, elle incite à passer du gaz à des solutions thermodynamiques », commente Xavier de Cuverville, directeur de la communication du groupe Atlantic. L’entreprise a amorcé cette transition depuis plusieurs années déjà en faisant évoluer en profondeur ses gammes de produits. La contribution des différentes familles de produit au chiffre d’affaires a évolué entre 1999 et 2019 : le chauffe-eau est passé de 40 à 25 %, et les pompes à chaleurs, produits phares des énergies renouvelables, est passée, dans le même laps de temps, de 0 à 11 %. Et cette part devrait continuer à croître. Ces évolutions doivent permettre au groupe de se positionner sur le marché de la rénovation énergétique au cœur du plan de relance du gouvernement. « Le marché de la rénovation énergétique est un énorme enjeux pour le Groupe en France avec un parc de 30 millions de logements existants, auquel il faut ajouter la construction de de l’ordre de 400 000 logements par an, puisque nous intervenons sur ces deux segments du marché », explique Xavier de Cuverville. Si Atlantic est présent commercialement dans 70 pays, l’Hexagone représente néanmoins son premier marché avec 50 % des ventes. Vient ensuite le Royaume-Uni, marché qui ne sera pas impacté par le Brexit, car Atlantic produit localement sur ses sites de Blackpool et de Hull.

Xavier de Cuverville, directeur de la communication du groupe Atlantic — Photo : Groupe Atlantic

Stratégie " glocale "

Le groupe vendéen a, en effet, adopté une politique qualifiée de « glocale », visant à produire dans le monde entier, au plus proche de ses clients, professionnels et particuliers. « Nous n’avons pas vocation à déployer uniformément le modèle français. Quand nous nous implantons dans un pays, c’est pour prendre des parts de marché et devenir l’un des principaux acteurs sur les lignes de produits que nous avons choisi d’y développer », décrypte le directeur de la communication. Cette stratégie de développement, visant à s’adapter, avec agilité, aux évolutions des marchés et de la réglementation, passe par un mix d’investissements industriels et d’opérations de croissance externe. En 2019, Atlantic a injecté 20 millions d’euros dans son usine de La Roche-sur-Yon pour, entre autres, y développer la production de chauffe-eau thermodynamiques, plus économes en énergie. De la même façon, le groupe a investi 23 millions d’euros pour ouvrir, en 2020, près de Mâcon, une nouvelle usine, la treizième en France, dédiée aux chaudières collectives. Parallèlement, l’industriel vendéen n’hésite pas à saisir les opérations de croissance externe qui se présentent pour compléter ses gammes de produits et renforcer ses positions dans certaines zones géographiques. L’acquisition, également en 2020, de la société russe SST Warm Floor (30 M€ de CA), fabricant notamment des câbles pour les planchers chauffants électriques et des sèche-serviettes illustre cette démarche. « Nous ne faisons pas de la croissance externe par défaut de croissance organique. C’est notre croissance organique qui nous permet de financer nos acquisitions », tient à préciser Xavier de Cuverville. »

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