« Le GIS Perle fédère la recherche en énergie dans les Pays de la Loire  »
Interview # Production et distribution d'énergie # Collectivités territoriales

Jérôme Bellettre directeur du GIS Perle « Le GIS Perle fédère la recherche en énergie dans les Pays de la Loire  »

S'abonner

Jérôme Bellettre est professeur à Polytech Nantes et directeur du GIS (Groupement d'intérêt scientifique) Perle (Pôle d'excellence de la recherche ligérienne en énergie), qui a pour mission de structurer les recherches menées par les laboratoires de la région dans le domaine de l'énergie.

De gauche à droite : Philippe Jan, président du comité directeur, et Jérôme Bellettre, directeur du GIS Perle qui regroupe 15 laboratoires et 209 chercheurs de la région dans le domaine de l'énergie — Photo : Caroline Scribe - Le Journal des Entreprises

Le GIS Perle a été créé il y a moins d'un an. Quelles sont les missions de ce groupement d'intérêt scientifique ?

Jérôme Bellettre : Le GIS Perle regroupe 15 laboratoires angevins, manceaux, nantais et nazairiens, dont le point commun est de travailler dans le domaine de l’énergie. Ils totalisent 209 chercheurs permanents, ce qui représente une force de frappe importante. Nous avons pour mission de fédérer les acteurs de la recherche académique sur l’énergie dans les Pays de la Loire, de devenir une référence européenne en la matière et de catalyser les projets d’innovation, qu’il s’agisse de recherche fondamentale ou plus appliquée. Nous avons ainsi mené plus de 75 projets financés dans ce domaine, dont plus de la moitié avec des entreprises. Nous travaillons sur 8 thématiques : le photovoltaïque, l’efficacité énergétique, le stockage, la bioénergie, l’hydrogène, l’éolien, les smart grids et aussi sur les aspects sociétaux de ces énergies, dont la question centrale de leur acceptabilité par les populations.

Que pouvez-vous apporter aux entreprises de la région ?

J. B. : Nos laboratoires travaillent depuis longtemps avec des entreprises de la région. Je voudrais dire aux chefs d’entreprise que, sur nos 209 chercheurs, il y en a forcément un qui peut les faire avancer sur leurs problématiques liées à l’énergie. Il ne faut pas avoir de préjugés vis-à-vis du monde de la recherche et des scientifiques. Nous avons des outils à proposer aux entreprises en fonction de leurs objectifs. Nous pouvons aussi bien effectuer une prestation de service à court terme, que modéliser un système via une thèse. En fonction du degré de confidentialité, nous pouvons travailler en one to one ou monter un consortium pour un projet de recherche ANR (agence nationale de la recherche) ou FUI (fonds unique interministériel). Nous sommes capables d’orienter les entreprises vers les structures et les modes de financement les plus adaptés à leurs besoins. C’est pourquoi, nous souhaitons nous positionner auprès des entreprises comme la porte d’entrée ou le guichet unique de la recherche en énergie.

Pouvez-vous citer des exemples de partenariats industriels entre vos laboratoires et des entreprises de la région ?

J. B. : Nous nous adressons à des entreprises de toutes tailles, même s’il faut reconnaître que les plus grandes ont davantage de facilités à gérer l’aspect contractuel et à se projeter pour définir des projets de recherche. Mais nous avons, par exemple, travaillé sur les smart grids avec Akajoule, un bureau d'études de 15 salariés basé à Saint-Nazaire, spécialisé en efficacité énergétique et énergies renouvelable. Nous travaillons avec Armor sur le développement de ses films photovoltaïques souples. Nous réfléchissons avec Saunier-Duval sur le couplage pompe à chaleur / chaudière collective, sur une chaudière à condensation hybride. Avec le groupe d’ingénierie Segula Technologies, nous menons des recherches sur le stockage de l’énergie par compression d’air. Naval Group nous a sollicités sur les échangeurs de chaleur. Nos domaines de recherche répondent à des problématiques très actuelles des entreprises.

# Production et distribution d'énergie # Collectivités territoriales