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Le fabricant de produits apéritifs Tapasti se prépare à croquer l'Europe
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Le fabricant de produits apéritifs Tapasti se prépare à croquer l'Europe

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Fabricant d’antipasti et de produits apéritifs, Tapasti s'apprête à tripler la surface de production de son atelier de Réaumur, en Vendée. Cet agrandissement va lui permettre de partir à la conquête des marchés internationaux.

— Photo : Tapasti

De 800 m², les locaux de Tapasti vont bientôt passer à 2 300 m². Évalué à trois millions d’euros, hors matériel, cet agrandissement vise à accompagner la croissance de l’entreprise vendéenne, spécialisée dans la fabrication de produits apéritifs, comme les antipasti italiens et les tapas espagnols. Dans ses barquettes, distribuées à 75 % aux grandes et moyennes surfaces et à 25 % aux enseignes comme Métro, Davigel ou Promocash, Tapasti commercialise des calamars, des sèches, des artichauts marinés ou des tomates séchées.

L’entreprise de 50 salariés réalise 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle fait partie du groupe MG Finances, basé à Chantonnay (Vendée), qui emploie environ 100 salariés et détient la société de distribution de charcuteries et d’antipasti Spécialités du Monde (30 salariés, 45 M€ de CA), ainsi que Noé Logistique, spécialisée dans la logistique (2 M€ de CA, 18 salariés).

10 % de croissance en 2018

Créé il y a dix ans, Tapasti s’est, au départ, installé dans un ancien atelier de charcuterie, à Réaumur, près de Pouzauges, en Vendée. Un site qui lui a permis de croître, l’entreprise enregistrant par exemple une croissance de 10 % de son chiffre d’affaires en 2018, après les 15 % réalisés en 2017. Mais qui freine ses projets de développement. Car la direction de Tapasti envisage de doubler le chiffre d’affaires dans les 5 ans.

« À l’horizon 2024, nous aimerions faire passer la production de 850 à près de 2 000 tonnes par an », explique Marc Guyonnet, le directeur général, qui commercialise cette production exclusivement en France. Un marché de niche aujourd’hui soumis à un double mouvement : « Les tendances de consommations évoluent. On est passé des soirées à table aux soirées à l’apéro. Nous sommes donc sur un marché en croissance, mais au sein d’un autre qui souffre : celui de la grande distribution », confie le dirigeant.

Tapasti met le cap sur l’Europe

Pour se développer, le chef d’entreprise va désormais s’appuyer sur les ventes à l’étranger. Il espère y réaliser un tiers de son chiffre d’affaires dans les cinq ans à venir. « Nous ciblons les pays européens qui ont les mêmes modes de consommations que nous », précise Marc Guyonnet, sans dévoiler les pays ciblées. « Nous commercialiserons nos produits là où nous pourrons », poursuit-il. Jusqu’alors, l’entreprise ne pouvait pas exporter ses produits. « Nous devons répondre à des normes de sécurité alimentaire et il nous faut une configuration qui nous permette de faire de grosses productions », explique le dirigeant. La masse salariale, devrait, quant à elle, peu évoluer dans l’immédiat.

Marc Guyonnet et ses équipes planchent depuis deux ans sur ce projet d’agrandissement. Le nouveau bâtiment devrait voir le jour courant juin. « À ce moment-là, nous pourrons enfin développer les innovations et les projets que nous avons en tête », lance le directeur général qui garde, pour l’instant, ces idées secrètes.

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